Maija Hynninen obtient son diplôme de violon à l’Académie norvégienne de Musique, avant, en 2011, d’obtenir son diplôme de l’Académie Sibelius d’Helsinki où elle étudie avec Paavo Heininen. Elle poursuit ses études de musique électronique en intégrant le Cursus en composition et informatique musicale de l’Ircam en 2012–2013.

Elle obtient par la suite un doctorat en composition de l’Université de Californie, Berkeley, où elle suit les cours de Franck Bedrossian, Edmund Campion, Ken Ueno et Carmine-Emanuele Cella, dont elle est l’assistante et avec qui elle travaille sur le programme d’orchestration assistée par ordinateur, Orchidea. Elle prépare également un doctorat en musique électroacoustique à l’université des arts d’Helsinki.

La compositrice s’intéresse à l’ambiguïté du timbre, lorsque la source sonore ou les origines du son ne peuvent pas être identifiées, recherche qu’elle développe par l’orchestration assistée par ordinateur : dans mask the absence (2021) où les cordes évoquent des voix, ou dans Mobiles (2022) où la voix sert de modèle timbral pour l’arrangement de l’ensemble ou encore dans Trois Mondes (2011), inspiré des travaux de Jean-Claude Risset sur des gammes ascendantes et descendantes sans fin, construites sur l’illusion auditive de l’octave créée par réinjection et disparition d’harmoniques.

Dans son travail, elle a recours aux nouveaux médias, particulièrement la vidéo et l’utilisation de la lumière. Cet aspect de ses recherches s’inspire de l’esthétique artisanale, de la culture DIY (Do It Yourself) : l’imprimante 3D, en particulier, est un de ces outils de prédilection ; avec celle-ci elle crée une lune miniature pour Ina Donna (2019) ou des haut-parleurs lumineux pour Freedom from fear (2017). L’électronique dans ses compositions est au service d’un propos souvent engagé, soit politiquement (Freedom from fear, Solace, 2022), soit en matière d’écologie — dans Earthship (2015) et Solace, encore, où elle s’interroge sur la possibilité d’une production écologique de l’électricité nécessaire à l’électronique de sa pièce.

Les pièces de Maija Hynninen ont notamment été créées par l’Orchestre symphonique de la radio finnoise, Divertimento Ensemble, Ensemble Mise-En, ECO Ensemble, le chœur de chambre d’Helsinki, l’orchestre de chambre Avanti!, Quince Ensemble et Earplay. Ses œuvres ont été diffusées à la radio finlandaise Yle et programmées aux festivals Musica nova Helsinki, Tampere Biennale, Nordic Music Days, the San Francisco Tape Music Festival, the New York City Electroacoustic Music Festival, le festival ISCM, l’académie Acanthes et l’exposition universelle de Milan en 2015.

La compositrice enseigne la composition assistée par ordinateur à l’Université de Californie, Berkeley et siège au conseil de la Société des compositeurs finlandais.

Prix et bourses

  • Bourse de la Fondation culturelle finlandaise, 2022 ;
  • Prix de Paris George Ladd de Berkeley pour une rĂ©sidence d’un an Ă  Paris, 2021 ;
  • Nicola de Lorenzo Prize in Music Composition de Berkeley, 2019-2020 ;
  • Eisner Prize for Highest Achievement in the Creative Arts, 2019 ;
  • Bourse du Centre pour la promotion des arts de Finlande, 2019 ;
  • Nicola de Lorenzo Prize in Music Composition de Berkeley, 2018-2019.
© Ircam-Centre Pompidou, 2023

sources

Site de la compositrice, Berkeley, Finnish Music Quarterly, Konstepidemin



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