Iannis Xenakis (1922-2001)

Rebonds (1987 -1988)

pour percussion

  • Informations générales
    • Date de composition : 1987 - 1988
    • Durée : 12 mn
    • Éditeur : Salabert, Paris
    • Dédicace : à Sylvio Gualda
Effectif détaillé
  • percussionniste

Information sur la création

  • Date : 1 juillet 1988
    Lieu :

    Italie, Rome, Festival Roma Europa, Villa Medici


    Interprètes :

    Sylvio Gualda.

Titres des parties

  • A
  • B

Note de programme

S'il est un domaine dans lequel l'imagination créatrice de Iannis Xenakis s'est amplement développée, c'est bien celui de la percussion. Des œuvres telles que Persephassa ou encore Nomos Gamma sont là pour en témoigner.

Rebonds est construit en deux grandes sections A et B, dont l'ordre de jeu n'est pas fixé. Elles font appel à un instrumentarium légèrement différent : la première n'utilise que les peaux, alors que la seconde introduit en plus les cinq wood-blocks. Contrairement aux autres œuvres de ce programme, Rebonds fait partie d'un groupe d'œuvres (Pléiades, Idmen B), où s'affirme une plus grande régularité rythmique. La partie A évolue dans une structure musicale irrégulière, pour aboutir à une sorte de mouvement perpétuel. La parti B, quant à elle, est caractérisée par un rythme de bongo régulier que vient briser la grosse caisse par des accents décalés, les cinq wood-blocks interrompant plusieurs fois le discours dans un tempo plus rapide. À part de très rares exceptions, la nuance est toujours fff.

L'écriture que Xenakis fait subir à la percussion ne cherche pas de solutions dans les résonances, elle se limite volontairement à l'impact. Comme chez Varèse, le grand précurseur en la matière, l'emploi des percussions est un des multiples moyens qu'utilise Xenaxis pour sortir des sentiers battus des hauteurs de sons traditionnels. Si une référence devait être choisie dans cette conception musicale, c'est moins dans notre civilisation mais plutôt dans le souvenir des musiques extra-européennes que l'œuvre de Xenakis semble s'enraciner, par sa violence toute primitive.

Cécile Gilly.