D’après son dédicataire, le percussionniste Miquel Bernat, l’interprète de Timpani Trek doit confronter trois situations : « (1) moments de fusion / expansion de l’électronique par imitation instrumentale ou vice-versa ; (2) moments de dialogue ; (3) moments indépendants entre l’électronique et la partie de l’instrument acoustique ».
La partition concerne la construction d’un instrument « augmenté » dont les timbres et registres vont bien au-delà du monde sonore des timbales, en le projetant sur d’autres plans acoustiques, bien que conservant au même temps des traits morphologiques d’origine. Les instruments sont attaqués avec des modes de jeu variés et changeants, comportant aussi l’addition d’objets étrangers (métal, bois, etc.). La partie électronique joue, en plus de son rôle timbrique /structurel, un rôle spatial, par la mise en place d’un tissu de décorrelations des phases, créant des espaces divers simultanés, avec des mouvements et des localisations contrôlées.