informations générales

date de composition
2003
durée
41 min
éditeur
Lemoine
Dédicace
à Isabel Mundry
Commande
Festival d'automne à Paris et Ensemble Intercontemporain.
Auteur ou contenu du livret

Sur des textes de Platon : ‘Phèdre’ et Giulio Camillo Delminio : ‘Le Théâtre de la mémoire’

genre

Musique vocale et instrument(s) (2 ou plus voix solistes et ensemble de plus de 25 instruments)

effectif détaillé

Soliste(s)
voix non spécifiée, récitante, voix non spécifiée, récitante

2 cors, 2 flûtes, 2 hautbois (aussi hautbois d'amour, cor anglais), 3 clarinettes (aussi clarinette basse), 2 bassons (aussi contrebasson), 2 trompettes, 2 trombones, tuba, 3 percussionnistes, harpe, 2 pianos, 3 violons, 2 altos, violoncelle, contrebasse, 2 flûtes, 2 hautbois (aussi hautbois d'amour, cor anglais), 3 clarinettes (aussi clarinette basse), 2 bassons (aussi contrebasson), 2 cors, 2 trompettes, 2 trombones, tuba, 3 percussionnistes, harpe, 2 pianos, 3 violons, 2 altos, violoncelle, contrebasse

informations sur la création

date
7 novembre 2003
Paris, Festival d'Automne
interprètes
Marianne Pousseur : voix, Caroline Chaniolleau : récitante, Ensemble intercontemporain, direction : Jonathan Nott.

Information sur l'électronique

Dispositif électronique
spatialisation

Note de programme

C’est l’histoire d’une très ancienne fascination, d’un doute permanent : je n’ai jamais pu croire que la Liseuse en bleu de Vermeer ne soit qu’une simple évocation de la vie hollandaise du XVIIe siècle. J’y vois un message foncièrement métaphysique – et plus particulièrement platonicien : un hommage à l’intériorité, à la mémoire, aux lieux et aux objets de la mémoire, à la lumière qui montre ces lieux, à l’espace, à la connaissance.

J’ai eu recours ici, sur la scène, à deux liseuses. L’une parle, fait comprendre, c’est la voix du sens, du discours explicite ; l’autre diffracte, atomise, déforme, bégaie par endroits, elle donne en spectacle ce que le discours a laissé dans les plis de la connaissance. Une musique qui transperce le texte pour le porter vers ses extrémités, quitte à ne donner corps, pour un moment, qu’à une seule lettre, à l’image des anciennes Leçons de ténèbres, correspond actuellement à une certaine crise : il m’est devenu, depuis Vanités, presque impossible de recourir au chant et à ses mythologies.

Ma musique agit ici, comme souvent et peut-être trop, par métaphores : l’espace décrit par les sept groupes de musiciens répartis sur scène et dans la salle, les deux voix, les formes convoquées, les textes empruntés (Phèdre, celui de Platon, le « théâtre de la mémoire » édifié au XVIe siècle par l’érudit Giulio Camillo) sont autant de moyens d’interprèter cette liseuse platonicienne perdue dans la lumière flamande.

Cette symphonie est une œuvre écrite pour le concert ; elle correspond néanmoins clairement, par la mise en question de la vocalité, par l’espace de concert conçu comme composition d’un lieu dramaturgique, à une étape importante vers la scène – plus exactement vers une « musique sur scène ».

Brice Pauset, avril 2003.




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