Serie Rose prend la suite de Série noire et Série blanche et déporte le champ d’inspiration du côté de la pornographie, du sexe, et du discours amoureux… La question d’une musique pure qui serait dégagée de toute expression n’a pas de sens ici ! Cette pièce se veut profondément ancrée dans l’évocation et la narration et ne cherche surtout pas à exister autrement que par ce qu’elle peut évoquer.
Et en gros, il semblerait qu’ici, l’amour, la fascination d’un être pour un autre, la séduction du corps de l’esprit et de l’âme puisse supplanter l’instinct trivial d’une scène issue d’un porno de seconde zone… tant mieux ? Probablement…
Le parcours que propose cette musique est chaotique, jonché d’accidents de couleurs ambiguës ; on avance dans une pulse, on se perd dans des paroles issues de films référentiels autant qu’imaginaires, de voix, de souffles et gémissements tantôt pathétiques tantôt jouissifs.
La conséquence de ce chemin reste floue, juste un art du temps où se mêlent narration hypothétique et énergie musicale. Il n’y pas d’autre espace que ce rose mauvais, chemin qui reste un cliché si vivace…
Pierre Jodlowski.