informations générales

date de composition
1974
durée
26 min
éditeur
Boosey & Hawkes
Dédicace
à Peter Eötvös
Commande
Société de musique contemporaine du Québec
Auteur ou contenu du livret

Dante Alighieri (1265-1321), La divina commedia (1307-1321)

genre

Musique vocale et instrument(s) (1 voix soliste et ensemble jusqu'à 9 instruments)

effectif détaillé

Soliste(s)
soprano solo

cor anglais, clarinette, basson, trompette, trombone, percussionniste, alto

informations sur la création

date
26 septembre 1974

Canada, Montréal, concert de la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ)

interprètes

Pauline Vaillancourt : soprano et l'ensemble de la SMCQ, direction : Serge Garant.

Note de programme

Composée à Cologne en 1973-1974, Lettura de Dante est basée sur une mélodie comportant six cellules de une, deux ou trois notes, lesquelles sont constamment répétées et légèrement modifiées au soprano. Cette mélodie, ainsi que toutes ses transpositions et miroirs ont été ensuite réunies à l'intérieur d'un long contrepoint à douze voix dont les parties sont articulées, rythmiquement, en augmentation et en diminution. De ce contrepoint naît une « klangfarbenmelodie » (mélodie de timbre) qui, exprimée par six instruments, devient le contrechant de la mélodie originelle.

Divisée en six sections principales, Lettura de Dante en comprend également une septième où la mélodie originelle est traitée en contre-point à quatre voix. Chacune de ces sections contient un solo et un groupe allant d'un à six instruments. En outre, au cours de leur déroulement respectifs intervient une cellule de la « mélodie » au tempo la ronde à 15, tempo de base de l'ensemble de la pièce.

Dédiée à Peter Eötvös, musicien du groupe de Stockhausen que j'ai connu lors de mon séjour à Cologne, cette musique tend vers une sensibilité nouvelle, sensibilité que j'ai toujours perçue chez les délaissés (à Montréal, les « robineaux ») depuis ma naissance. Aussi cette beauté et cette pureté que les vieux et les enfants m'inspirent, ou encore ce côtoiement de la mort que mon père et ma mère m'ont toujours imposé. Vision d'un monde inaccessible dans une vie où l'argent et le pouvoir mènent tout. Une vie pleine de solitude.

C'est surtout à ces humains solitaires que nous sommes tous que je pense quand j'écris. Je ne pense plus alors au « futur » ni au « passé » mais bien à une sorte de présent disparu, une sorte de joie impalpable mêlée à la tristesse de l'enfant qui a perdu sa mère.



Claude Vivier.

œuvres similaires


Cette fiche œuvre a valeur encyclopédique, elle ne reflète pas les collections de la médiathèque de l'Ircam. Veuillez vous référer aux fiches "partitions".


Vous constatez une erreur ?

IRCAM

1, place Igor-Stravinsky
75004 Paris
+33 1 44 78 48 43

heures d'ouverture

Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Fermé le samedi et le dimanche

accès en transports

Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles

Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique

Copyright © 2022 Ircam. All rights reserved.