L'adjectif « dédalique » a personnifié en sculpture un art rigide, frontal, et vue de face, proposant une loi de représentation de l'anatomie humaine, comme le décor céramique au VIIIe siècle avant J.C. en Grèce, ceci opposé à l'art géométrique.
La structure labyrinthique évoquée par le titre est réelle en ce qui concerne la disposition des éléments de reconnaissance du parcours, strictement encastrés dans un décompte de valeurs de durées qui n'est audible qu'au « regard » des plages récurrentes des tempi, des vitesses et des énonciations de figures « reconnaissables ».
Je ne prétends pas à l'identité absolue entre écriture et perception et revendique même une disjonction entre l'un et l'autre comme principe à transgresser pour une éventuelle forte identité sonore momentanée, mais cette transgression ne saurait s'identifier à une posture minimaliste. Elle est un moment de la continuelle mouvance entre les figurations aux contours clairs, affirmatifs, et celles aux contours transitoires ou évanescents.
Le labyrinthe de l'écriture (que seul l'architecte est en mesure de démonter puisqu'il en a les clés), n'est donc pas nécessairement celui d'un parcours auditif. Les proportions géométriques introduites dans les 28 blocs de durées, groupés par 4 des 7 sections principales, sont l'illustration de cet impossible compromis, le rêve de Dedalus en est le fruit.
L'audition est donc requise ici comme un acte, non comme un état. Le labyrinthe de l'auditif propose un autre rêve, celui d'un Thésée ou d'un Minotaure par exemple.