Voir aussi la version piano et orchestre de chambre.

Islands, concerto pour piano et 12 instruments, repose sur l'idée de répétition.

De longues vagues de matériau musical s'engendrent, chaque fois selon une perspective différente. J'avais à l'esprit ce que Nicolas Ruwet appelle les « duplications » qu'utilise Debussy dans Pelleas par exemple, mais aussi les « isole » (les iles) du Prometeo de Nono.

De cette mer « toujours recommencée », toujours semblable et chaque fois différente, émergent en effet des ilots, des paysages imaginaires dont les contours s'éclaircissent.

Ce sont des lieux mentaux et affectifs, exclusivement engendrés par le matériau sonore, semblables à l'écume, qui est une trace superficielle d'une force profondément enfouie.

Dans la partie finale, trois de ces « lieux » au moins sont superposés ; l'aspect dionysiaque du rythme révèle sans doute — bien involontairement ! — l'affection que j'ai toujours eue pour le jazz et la culture africaine.

Islands est une commande du Xenakis Ensemble et est dédiée à Geoffrey Douglas Madge.