Composée à Varsovie en septembre 1972, Pardon est une courte pièce (moins de 2 minutes) pour clarinette en si bémol et trombone.

L'œuvre débute par deux phrases vives de la clarinette soutenues par une longue note très douce au trombone, tournant obstinément autour des mêmes notes dans un ambitus restreint, l'instrumentiste devant jouer le pavillon près des jambes. Reprenant le « jeu ordinaire », elle conclut crescendo par un trille aigu ponctué d'un motif de trombone.

Un passage plus « morcelé » aboutit à une nouvelle phrase de la clarinette proche de celle du début. Une montée en trilles, crescendo, est suivie d'un duo où les deux instruments, jouant d'abord ensemble, se décalent progressivement. En solo, la clarinette entreprend alors une phrase d'allure modale, basée sur un la autour duquel s'articulent tous les motifs. Un passage vif relayé par le trombone mène à la conclusion, sur une note fortissimo mais pianissimo dans l'aigu à la clarinette et l'extrême-grave au trombone.