Le titre vient du nom de l'astronome et mathématicien irlandais, William Rowan Halmiton.
Un chemin Hamiltonien est un parcours de combinaisons d'objets de telle sorte que de l'une à l'autre il n'y ait qu'une seule différence (un objet en plus ou en moins) et que l'on épuise toutes les combinaisons sans passer deux fois par le même. Un parcours à cinq objet (quintette) donne 32 combinaisons. Exemple :
1 - la flûte joue 0 - la flûte ne joue pas
0 - le hautbois ne joue pas 0 - le hautbois ne joue pas
0 - clarinette ne joue pas 0 - la clarinette ne joue pas
1 - le cor joue 1 - le cor joue
1 - le basson joue 1 - le basson joue
etc.
Ces 32 combinaisons donnent naissance à des objets musicaux conçus comme des séquences s’enchaînant les unes aux autres, qui d'un cycle à l'autre (un cycle = 32 combinaisons) seront variées.
L'idée est donc d'élaborer un discours au cours de la pièce, représenté par des objets sonores, et par transformation, de déformer chaque objet apparaissant au même point du cycle ; la musique se changeant perpétuellement à partir d'elle même mais de façon progressive.
La directionnalité devient très générale, à long terme, ou bien , présente à l'intérieur d'un objet, très courte. Une certaine fixité peut exister à l'intérieur d'un cycle si les objets présentés ne sont pas très différenciés ; les combinaisons, associées par contraire, par deux, jusqu'à cinq, débouchent au deux -tiers de la pièce sure des périodes de silences se situant toujours au même endroit du cycle (à chaque cycle de plus en plus long). Ceci vient du fait qu'une combinaison IIIII donne le contraire 00000, soit le silence. L'on voit que dans ce cas, la forme générale résulte plus d'un processus global rigoureux à l'intérieur duquel il est possible de varier les objets avec une très grande liberté.