Ce projet est né de la rencontre entre le compositeur Alireza Farhang et le Trio KDM avec le désir de créer une œuvre musicale scénographiée inspirée des textes et dessins d’Henri Michaux. Pour ce projet, Alireza Farhang poursuit sa recherche sur l’écriture musicale par le geste audio et physique et les possibilités qu’offrent les nouvelles technologiques : Un accordéoniste et deux percussionnistes équipés des capteurs de gestes, et jouant les instruments tantôt réels et tantôt virtuels, se mettent en dialogue et interagissent avec les sons et les images produits par l’ordinateur.
“Ne m’étant pas enfant prêté à jouer avec le sable des plages il m’est venu hors d’âge le désir de jouer et présentement de jouer avec les sons.”
Chuchotements burlesques est une œuvre qui réunit le son, la lumière, l’image, la parole et le geste audio et physique autour de la musique. Le processus de création de l’œuvre s’effectue de manière organique. L’œuvre est donc dotée d’une souplesse formelle qui s’adapte à des situations scéniques variées. Grâce aux recherches effectuées sur la représentation graphique du son et de la musique, une notation graphique et hybride a été conçue afin de permettre aux artistes de différentes disciplines artistiques d’établir un rapport intuitif avec la lecture de la partition musicale. Les vastes possibilités qu’offrent les nouvelles technologies donnent à la pièce une dimension plus large qu’un simple concert. Dans la composition de Chuchotements burlesques les intentions musicales sont fondées sur des expressions extra musicales où le geste physique et visuel a une place importante. Inspiré par les poèmes et les dessins d’Henri Michaux et de Bijan Elāhi, ce projet transdisciplinaire est une tentative où la frontière entre la musique, la littérature, la peinture, le théâtre et la chorégraphie est estompée. L’œuvre peut être se présentée en diverses versions, dans chacune d’elles une forme artistique est dominante.