Januibe Tejera (1979)
Tablado (2018 -2019)
pour accordéon, ensemble instrumental, lumière et électronique live
œuvre électronique
- Informations générales
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Date de composition :
2018 - 2019
- Durée : 35 mn
- Éditeur : JTM-Editions
- Commande : Ircam-Centre Pompidou et TM+
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Date de composition :
2018 - 2019
- Genre
- Musique concertante [Autre clavier et ensemble]
- soliste : accordéon
- flûte, hautbois, clarinette, basson, cor, trompette, trombone, percussionniste
Information sur la création
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Date :
26 juin 2019
Lieu :France, Nanterre, Maison de la musique
Interprètes :Ensemble TM+ ; Laurent Cuniot, direction.
Information sur l'électronique
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale) :
Carlo Laurenzi
Dispositif électronique : temps réel, dispositif multimédia (vidéo, lumière) (capture de geste, génération d’acoustiques virtuelles)
Observations
Rencontre avec le compositeur à propos de la pièce à lire sur le site de l’Ircam.
Note de programme
« Tablado » est le nom que l’on donne à la scène où l’on danse le flamenco : le public y entoure le danseur, qu’il peut accompagner par des chants et même par des danses. À cet égard, la pièce est un hommage à ces bals populaires où les communautés se réunissent pour jouer de la musique, chanter et danser. Ces bals sont des espaces de liberté, des moments d’oubli pour les corps – surchargés d’informations sensorielles, euphorie, mémoire du geste, sensation du son et de lumières. Ces corps qui, tissant un lien étroit avec la musique, s’autorisent à prendre le contrôle des émotions.
Les bals se déroulent dans des conditions de lumière spécifiques. Certains se jouent à l’heure où la lumière se fait rare (fanfares au soleil couchant, carnavals aux heures tardives ou aux premiers rayons du jour) ; d’autres saturent la rétine des flashs des stroboscopes.
Tablado suit donc la danse : c’est un bal imaginaire et nous sommes face à des musiciens/danseurs. Conçue comme une série de tableaux, la pièce est une allégorie de la danse. Il s’agit alors de redécouvrir tout ce qui codifie le bal : les mouvements, les répétitions, les solistes... La pièce s’attache alors à extraire la quintessence de cet ensemble d’éléments – le corps, le son et la lumière – en le considérant comme un organisme unique. L’espace surgit comme la rencontre entre le corps des musiciens et la lumière mouvante et ombragée. Mais c’est un bal passé, dans lequel apparaît le souvenir des musiciens « peignant » de leurs gestes avec la matière première que représente ici la lumière. Et le temps et l’espace en ont gardé les traces, préservées par la rémanence de leurs mouvements et la réminiscence de leurs musiques.
Januibe Tejera, note de programme du 26 juin 2019 à la Maison de la musique de Nanterre.
- Peindre la lumière avec le pinceau du son. Entretien avec Januibe Tejera par Jérémie Szpirglas
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