Epidémiologie : Le sujet est jeune, ayant parfois un terrain psychopathique ou caractériel.
Etude clinique
Le délire : Il apparaît de façon soudaine, d'emblée constitué. Les hallucinations et les troubles du comportement seront là dès le début. De plus, c'est un délire polymorphe ayant pour thèmes la persécution, la grandeur, la toute puissance psychotique, la filiation mégalo-maniaque, la dépersonnalisation, une transformation somatique... etc. Le délirant pourra se donner une mission, souvent ésotérique. Le mécanisme est à base d'hallucination auditive, ou psychosensorielle... avec automatisme mental. Le sujet aura tendance à interpréter. C'est un délire variable en intensité d'un jour à l'autre. Les thèmes délirants sont enchevêtrés sans systématisation (contrairement au délire paranoïaque). Le sujet passe d'un thème à l'autre.
Le vécu : La conscience vivra ce délire comme une expérience irrécusable, concrète et immédiate. Il y aura ainsi une adhésion absolue du sujet à son délire, avec réactions affectives, motrices, voire même médico-légales.
L'altération de la conscience : Le délirant n'est pas confus, et conserve ses repères dans le monde extérieur. Néanmoins il sera hypnotisé par son délire et aura tendance à se couper de la réalité, avec quelques troubles de l'attention.
Les troubles thymiques : Ce sont les troubles de l'humeur et du comportement. La bouffée délirante, intensément vécue, entraîne des réactions affectives, avec par exemple une agitation maniaque, de la dépression... On observe une alternance d'agitation et d'inhibition. Il pourra ainsi y avoir un refus alimentaire, des fugues, des voyages pathologiques, des agressions, des comportements clastiques. Généralement le sujet est opposant, avec un comportement inattendu.
Daniel Zea, site personnel du compositeur.