« Cette pièce tente de montrer comment l'organisation de la société contemporaine risque de perturber de façon irrémédiable les conditions qui sont nécessaires à la perpétuation de la vie. Il s'agit là d'un compte-rendu (modeste) à la fois lyrique et informatif de l'état de pollution des éléments de la nature.
Contrairement au premier chapitre qui est un spectacle audiovisuel, le deuxième chapitre est une pièce uniquement sonore, composée de bandes magnétiques accompagnées par un ensemble d'instruments amplifiés (cinq instruments, deux magnétophones).
Des textes de scientifiques, philosophes, sociologues et des chansons populaires sont illustrés par des séquences instrumentales (et par des vagues de bruits réalistes (pluie, mer, paysages, industrie, guerre, etc.) qui servent de dramaturgie aux différents textes.
C'est la première pièce dans laquelle j'emploie consciemment (dans la mesure où la tentative d'Hétérozygote était inconsciente) les sons comme des idées et donc comme un discours réel, qui se fond avec le langage parlé des textes.
Cette terre-là se divise en cinq éléments : la Terre, l'Eau, l'Air, la Guerre et l'Utopie.
Une œuvre à programme bien caractéristique du début des années 70. Commencement d'une réflexion "verte" qui, 20 ans après, piétine sur les mêmes problèmes... Toutefois c'est une partition qu'on peut laisser dormir. »
Luc Ferrari.