Alberto Posadas (1967)

Magma (2000)

pour grand orchestre

  • Informations générales
    • Date de composition : 2000
    • Durée : 20 mn 34 s
    • Éditeur : Editions Musicales Européennes
    • Commande : Festival Musica, Strasbourg
    • Dédicace : à Esther
Effectif détaillé
  • 3 flûtes, 3 hautbois, 3 clarinettes, 4 saxophones, 3 bassons, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, 4 percussionnistes, accordéon, 16 violons, 14 violons II, 12 altos, 10 violoncelles, 8 contrebasses

Information sur la création

  • Date : octobre 2003
    Lieu :

    France, Strasbourg, festival Musica


    Interprètes :

    l'Orchestre philharmonique du Luxembourg dirigé par Arturo Tamayo.

Note de programme

Fascination et effroi ; attraction et évasion. Dans la Nature, peu d'éléments ont produit chez l'Homme des réactions aussi opposées que l'ont fait les volcans. Dieu vindicatif et terrifiant, symbole de l'énergie de la terre, témoignage vivant de la genèse de la planète, en plus de l'impossibilité d'en explorer l'intérieur, toutes ces représentations font du volcan un mystère et un mythe tout à la fois. En ce qui me concerne, le magma volcanique image parfaitement ma voie de compréhension, de construction et d'organisation du matériau sonore. Le magma est formé par la fusion de roches volcaniques pré-solidifiées. Comme celles-ci sont constituées de groupes de minéraux et que chaque minéral présente un température de fusion qui lui est propre, il n'est pas possible de déterminer pour une roche le point de fusion absolu. Pendant un temps donné la roche est maintenue en fusion partielle jusqu'à ce que tous ses composants aient fondu à tour de rôle. Ainsi lors des montées de magma, ce dernier fait fondre des parties de roches environnantes qu'il transforme et assimile, modifiant ainsi sa propre composition.

Ce processus décrit comment ma pièce orchestrale s'est elle-même développée. Chaque matériau musical agit comme un minéral de base. Il se transforme, évoluant d'états de cristallisation vers des points de fusion. Dans les premiers, le matériau est exposé de façon directe, claire et solide. Dans les deuxièmes, le matériau se désagrége pour se transformer en un fluide complexe, indissociable du reste des matières qui, simultanément, subissent des contraintes semblables. Fusions et désintégrations : les assimilations et les différenciations sont alternées pour que la masse sonore change constamment sa composition interne, tout en gardant en son sein quelque résidu des stades précédents de son état.

Alberto Posadas.

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