Effectif :
2 G4 biprocesseur, 1 giga Ram
2 écrans informatique 22'' sur socles
1 carte audio sur chaque mac
1 console pour entrées micro
2 HP (ampli 2 voies)
1 subwoofer

En 2000, ma première collaboration avec Hervé Robbe, Permis de Construire - Avis de Démolition présentait une dynamique de travail partiellement fondée sur l'utilisation du geste dansé en tant que matériel pour la composition musicale. J'ai poursuivi la recherche théorique sur le geste pendant la création de Innig, installation pour 24 haut-parleurs, présenté au Centre Pompidou en 2002. Cette installation, inspirée d’un texte de Roland Barthes — Rasch —, s’appuie sur la notion de « somatème » : j'ai travaillé à partir d'un groupe de cinq notes d'après la deuxième Kreisleriana de Schumann, dont j'ai déformé la densité, le profil, le contenu spectral ainsi que le développement temporel et spatial. Pendant la préparation des matériaux sonores de Rewind d'Hervé Robbe (2003), j'ai décidé de poursuivre mon approche de l'analyse du mouvement comme processus de composition, mais cette fois en ayant recours à un outil informatique (mon intervention de compositeur se limitant alors à faire le design des modules de synthèse et de leur comportement). Cette année, l'Ircam propose à Hervé Robbe et à moi-même de poursuivre ce travail. Pour moi, cela représente à la fois la possibilité d'affiner l'art de la transcription sonore du mouvement, mais également d'expérimenter des opérations plus complexes où les références au geste corporel se retrouvent sur plusieurs niveaux (dans la micro et dans la macro forme, dans l'espace...) et sont soumises à des tensions externes qui les éloignent de leur modèle. Pendant Résonances 2004, je présenterai les matériaux qui sont à la base de ce nouveau projet, dont le titre de la première section est Waves, et qui est actuellement aux prémices de la composition. Ainsi, on pourra voir les captations vidéo, écouter les patches MaxMSP et les fichiers audio plus complexes réalisés à partir des matériaux de base. Des montages réalisés à partir de ces matériaux seront présentés par couples : les vidéos de deux séquences dansées, associées à leurs fichiers audio, dialogueront dans une logique de montage exploitant les règles de pré-écriture, au fondement du projet chorégraphique.

Andrea Cera.