informations générales

date de composition
1997
durée
13 min
éditeur
Lemoine
Dédicace
à Claude Pavy

genre

Musique soliste (sauf voix) (Guitare)

effectif détaillé

guitare électrique

informations sur la création

date
3 octobre 1997
Canada, Montréal, Festival Guitarévolution
interprètes
Claude Pavy, guitare électrique

Information sur l'électronique

RIM (réalisateur(s) en informatique musicale)
Aurélio Edler-Copes
Dispositif électronique
temps réel(2 pédales)

Note de programme

La Cité des saules est une métaphore du départ. Toute la pièce est conçue comme une forme de genèse réciproque de l’intériorité et de l’espace. Il n’y a pas de motif, pas de contour, pas de figure issue d’un fond. Seul compte le processus de spatialisation.
La pièce se réduit à un processus d’émergence où les seuls traits distinctifs sont des degrés de profondeur et d’ouverture. Les articulations sont réduites au minimum : interstices, vides actifs, plages colorées, événements lumineux, jeux de transparence, rumeurs sombres. L’œuvre s’achève en se repliant sur elle-même, en se résorbant dans son propre fond.
Le son de l’accord initial est attaqué avec une wah-wah automatique en enveloppe inverse. Le son accompagne donc la résonance en grimpant dans l’aigu. J’ai également recherché des sonorités pourvues d’un vaste volume, en leur appliquant un « effet d’espace » et en les superposant entre elles, grâce au procédé de l’écho. On peut aussi supprimer brusquement la wah-wah, et laisser réapparaître les sons fondamentaux qui ont déjà été balayés. La qualité des filtres est très importante, car le filtrage des aigus permet de moduler des qualités plus sombres.
La distorsion est à distinguer de la saturation, bien que le principe soit le même. Mais la distorsion est dure et chargée en bruit, si bien que j’ai préféré la saturation, qui permet d’entendre la note s’atténuer comme une vibration normale.
Parmi les effets de la wah-wah qui ont une qualité structurelle, on remarque cet effet obtenu automatiquement, qui permet d’inverser les durées de résonance du grave à l’aigu. C’est l’aigu qui forme la tenue. On en tire de beaux effets d’émergence et de lumière.
J’ai également beaucoup pratiqué la combinaison de la wah-wah automatique, de l’effet d’espace, de l’inversion d’enveloppe et de l’écho. Avec des tuilages infimes, on obtient des effets d’émergence pure. De plus, on peut tirer des phénomènes d’irisation de timbre de la mouvance harmonique.
La construction de la pièce repose, pour une bonne part, sur des réinjections d’écho, avec de très légères modulations en anneau et des touches de chorus.



Hugues Dufourt, note de programme du concert des 50 ans de l'Itinéraire à l'Espace de projection de l'Ircam le 18 novembre 2023.


captations


œuvres similaires


Cette fiche œuvre a valeur encyclopédique, elle ne reflète pas les collections de la médiathèque de l'Ircam. Veuillez vous référer aux fiches "partitions".


Vous constatez une erreur ?

IRCAM

1, place Igor-Stravinsky
75004 Paris
+33 1 44 78 48 43

heures d'ouverture

Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Fermé le samedi et le dimanche

accès en transports

Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles

Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique

Copyright © 2022 Ircam. All rights reserved.