- Informations générales
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Date de composition :
1976 - 1977
Dates de révision : 2010
- Durée : 6 mn
- Éditeur : Lemoine
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Date de composition :
1976 - 1977
- Genre
- Musique soliste (sauf voix) [Piano solo]
- piano
Information sur la création
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Date :
1977
Lieu :Paris
Interprètes :Michaël Lévinas, piano.
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Date :
2010
Lieu :France, église Saint-Michel de Cordes-sur- Ciel
Interprètes :Alphonse Cemin, piano.
Information sur l'électronique
Information sur le studio : Ircam et GMeM, pour la version 2010. Pas d'électronique dans la première version.
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale) :
Augustin Muller
Dispositif électronique : dispositif électronique non spécifié
Observations
Écouter l'enregistrement du concert du 2 mars 2011 au Centre Georges Pompidou : https://medias.ircam.fr/xb6c76f_etude-sur-un-piano-espace-michael-levinas
Écouter l'enregistrement du concert ManiFeste du 29 juin 2018 au Centre Georges Pompidou : https://medias.ircam.fr/xe0997e
Note de programme
L’Étude sur un piano espace est une cadence jouée en prologue du Concerto pour un piano espace n° 2. C’est ainsi que cette œuvre a été présentée au public par l’ensemble Le Balcon l’été 2010 et par l’ensemble Ictus au festival Musica en septembre 2010. Initialement, cette pièce a été écrite à Rome entre janvier et mars 1977, comme un travail expérimental lié à la réalisation qui me préoccupait à cette époque, c’est-à-dire le Concerto pour un piano espace n° 1. Le piano y est considéré comme exprimant l’espace dans la conception même du son : attaques, résonances par les cordes sympathiques, amplifications par la caisse de résonance, réflexions du son à l’extérieur. L’Étude sur un piano espace a été conçue dans des espaces très caractéristiques : la loggia de la Villa Médicis et les souterrains de l’Académie de France à Rome. en réalité, les résonances naturelles (amplification, rejet, réverbération, réflexion) des espaces italiens préfiguraient les techniques de transformation du son et de diffusion que j’ai mises au point par la suite en l’exprimant dans sa totalité dans le cadre du Concerto pour un piano espace n° 2. J’autorise à titre exceptionnel l’exécution de cette pièce isolée de sa véritable structure de cadence d’un concerto. Revu en 2010, le dispositif actuel, réalisé grâce à l’Ircam et au GMeM, peut permettre la réalisation du son du piano espace dans une salle de concert traditionnelle. Le dispositif de traitement permet de créer des phénomènes acoustiques spectraux diversifiés par la technique dite « des sonorités opposées » qui construisent la texture de la pièce : appel, son de campanella, tremolos, bruits de souffle et d’eau : allégorie lisztienne.
Michaël Levinas
Avec son Étude sur un piano espace, et les deux Concertos qui l’accompagnent, Michaël Levinas cherchait une auscultation de l’instrument « piano », qui ne consistait pas à transformer le timbre mais à y entendre et à transmuter des catégories fondatrices. En tant que pianiste, il était à la recherche des incidences spectrales des transitoires d’attaque. Le terme « étude » ne s’entend du reste pas ici uniquement au sens de l’étude pianistique (dans la droite ligne de Chopin ou Debussy), mais aussi au sens de la recherche et de l’esquisse – une esquisse préparatoire aux deux Concerto pour un piano espace. Le piano approche ici le statut de méta-instrument auquel il a toujours aspiré. À propos de son second Concerto, dont cette Étude est la cadence introductive, Michaël Levinas écrit : « il s’agit d’une étude acoustique de l’espace d’un piano. Le petit orchestre doit être amplifié et réverbéré comme s’il jouait à l’intérieur de la « grotte », caisse de résonance du piano... Ce timbre est proche de l’éclat de la voix, mais comporte aussi une part de bruit et de percussion. Peut-être s’agit-il du bruit de l’eau que Liszt a perçu dans les « grottes » de la Villa d’Este. » L’Étude sur un piano espace nous convie donc à un voyage au cœur de l’espace sonore que forme la caisse de résonance du piano – munie qu’elle est de cordes et de marteaux. C’est un voyage à la fois spatial et temporel que le dispositif électronique, qui comprend entre autres un traitement en temps réel par modulateurs à anneaux, rend plus tangible encore. Comme un retour aux sources premières du son – à la matrice originelle. est-ce un hasard si cette idée de piano espace est née, en partie, de la rencontre du jeune compositeur avec Balthus, alors directeur de la Villa Médicis, et d’une conversation qu’ils ont eue à propos des liens entre matériau musical et corps humain ?
Jérémie Szpirglas
Note de programme du concert du 2 mars 2011 au Centre Pompidou
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