L’installation Wasserfront s’inspire des machines à eau qui sont utilisées violemment contre des manifestants. Des danseurs doivent s’imaginer être projetés par terre en roulant continuellement. Ils sont tous habillés d’un tissu de survie qui devrait les protéger, mais en réalité il se déchire suite à la puissance de la chute. J’aimerais évoquer avec cette installation l’impuissance devant une force qui ne s’arrête pas et qui montre l’épuisement des « danseurs ». Ils interprètent un mouvement de force et de désespoir: un déluge. La force est représentée par un tuyau d’eau qu’on n’aperçoit pas en tant que spectateur, mais qu’on sent présent. Ce mouvement inlassable vient toujours de la gauche. Il est de plus souligné par le son qui sera également diffusé depuis la gauche. L’installation est conçue pour trois (plus deux) projecteurs qui reçoivent les impulses depuis l’ordinateur en interaction avec l’installation sonore.
Alexandra Maurer, 2011.