percussionniste
utilisé en 1969 dans un film sur le Vietnam.
Je me souviens avoir écrit The King of Denmark sur la plage, sur la côte sud de Long Island. Je l'ai écrite en quelques heures, assis confortablement sur la plage. J'ai écrit toute l'œuvre sur la plage. Et je peux évoquer les circonstances de composition : ces espèces de bruits sourds d'enfants, de transistors et de conversations d'autres estivants sur leur drap de bain. Et je me souviens que ces bruits ont joué un rôle dans l'œuvre. Je veux dire ces espèces de bribes. J'étais très impressionné par les bribes, par ces choses qui ne durent pas. Ce qui se passait autour de moi est devenu une image de l'œuvre, pour souligner cette image, j'ai eu l'idée d'utiliser doigts et bras et de me débarrasser des mailloches là où les sons ne sont qu'éphémères, disparaissent et ne durent pas très longtemps.
Tout le monde m'interroge sur le titre, The King of Denmark, mais le titre est vraiment venu après l'œuvre. Il y avait l'idée de calme, de finitude, de vagues regrets que les choses ne durent pas. Je ne sais plus comment est venue la métaphore plus sérieuse, The King of Denmark. On se souvient que le roi du Danemark sortit dans les rues de Copenhague en arborant l'étoile de David que les Juifs devaient porter à leur bras. C'était une véritable protestation silencieuse. Il ne faisait que marcher et ne disait rien. Je ne me souviens plus du lien entre la plage et cette histoire, mais il y en avait un très étroit dans mon esprit à ce moment-là.
Cette fiche œuvre a valeur encyclopédique, elle ne reflète pas les collections de la médiathèque de l'Ircam. Veuillez vous référer aux fiches "partitions".
Vous constatez une erreur ?
1, place Igor-Stravinsky
75004 Paris
+33 1 44 78 48 43
Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Fermé le samedi et le dimanche
Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles
Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique
Copyright © 2022 Ircam. All rights reserved.