Plans présente des idées pour des compositions musicales qui dépassent les lois de la physique en même temps que celles des budgets artistiques.

La pièce fait partie d’un cycle initié en 2015, dans le cadre duquel je projette des dessins extraits de mes cahiers d’esquisses, figurant des idées utopiques et des plans impossibles, tandis que des musiciens interprètent sur scène une musique qui propose comme des extraits de ce que serait la concrétisation effective de ces projets.
L’idée m’est venue de ma fascination pour l’inachevé, pour les simples propositions, pour la beauté que dégagent les rêves artistiques ambitieux et utopiques.
Peut-être aussi d’une fascination pour la paresse qu’il y a à ne pas finir quelque chose, pour ce qui ne sera jamais réalisé, pour ces rêves dont on ne fait que parler, pour l’immense fossé entre le plan et la réalité.
L’une de mes sources d’inspiration a été le projet de Hans Ulrich Obrist, qui collectionne les projets d’artistes n’ayant jamais vu le jour. Mais aussi les récits de collègues sur leurs idées en suspens, la vision de leurs esquisses, les souvenirs de concerts spectaculaires que l’on m’a racontés, ou même les partitions textuelles de Fluxus.