alto
France, La Baule
Odile Auboin.
Je n'ai pas écrit Little Italy « pour » l'alto, mais « contre » lui ! En effet, l'enjeu principal de cette pièce est de créer une polyphonie dense pour cet instrument qui est généralement utilisé de façon mélodique. L'illusion d'un discours double ou triple peut être créée par plusieurs procédés différents : soit par l'établissement de plans multiples (attaques percussives, suivies de résonances rappelant un effet de réverbération), soit par l'interruption d'un motif régulier par une cellule donnée dans un autre mode de jeu (le passage rapide d'une idée à l'autre créant un effet de simultanéité), soit par la superposition de périodicités (quatre, chacune d'entre elles étant confiée à une corde de l'instrument). Si la fin de la pièce laisse entendre une mélodie lyrique témoignant de ma passion pour le timbre ambigu et riche de l'alto, la forme est articulée ici par l'entrechoc d'idées musicales énergiques, exigeant de l'interprète d'immenses capacités techniques. Elle trouve aussi sa continuité dans certains effets de processus (déformations progressives d'un matériau), notamment sur le plan rythmique. Quant au titre, il renvoie à un quartier New Yorkais fait de polyphonie culturelle, mais il évoque surtout le fait que la composition de cette œuvre a été débutée dans cette ville américaine et achevée à Rome.
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