informations générales

date de composition
1995
durée
13 min
éditeur
Iceland Music Information Center, Edimbourgh, Ecosse
Dédicace
à Thurí
Commande
Ircam-Centre Pompidou

genre

Musique concertante (Piano et ensemble de 10 à 25 instruments)

effectif détaillé

Soliste(s)
clavier électronique/MIDI/synthétiseur

flûte, hautbois (aussi cor anglais), clarinette, clarinette basse, basson, cor, 2 trompettes, trombone, tuba, 2 percussionnistes, harpe, célesta, violon, violon II, alto, violoncelle, contrebasse

informations sur la création

date
23 janvier 1995

Paris, Ircam, Espace de projection

interprètes

Dimitri Vassiliakis : piani midi, Ensemble intercontemporain, direction : Markus Stenz.

Information sur l'électronique

Information sur le studio
réalisée à l'Ircam
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale)
Xavier Chabot
Dispositif électronique
dispositif électronique non spécifié

Note de programme

Atli Ingólfsson s'est souvent intéressé au piano depuis quelques années, à la fois comme instrument prenant part à divers ensembles et en tant que soliste comme dans O Versa (piano et 12 instruments, 1991).Pour cette deuxième pièce concertante que représente donc Envoi, le compositeur islandais déborde un peu de son cadre instrumental habituel et emprunte la voie des enrichissements de l'électronique dans un état d'esprit très précis : plutôt que d'inventer ou de composer des sons, il s'agit pour lui de « composer des fonctions, des comportements qui unissent l'électronique à l'instrument ». On retrouve en revanche ici son goût pour notre culture à travers ce nouveau titre français (après Et toi, pâle Soleil et Le pas, les pentes) riche en connotations poétiques — la ballade de la fin du XIVe siècle comporte une sorte de dédicace appelée « envoi » —, mais dont le choix se réfère plus simplement à un type d'opération lié aux automates et ordinateurs ou, de façon plus concrète dans cette oeuvre, à quelques touches du piano Midi qui déclenchent des phénomènes sonores.

L'étude du caractère métrique de certaines poésies islandaises anciennes a précisément stimulé chez Atli Ingólfsson l'exigence de véritables « fonctions » rythmiques et une recherche de « situations métriques » dont la partie de piano fournit ici un exemple vers le milieu de la pièce en s'inscrivant dans des mesures irrégulières qui reviennent pourtant presque périodiquement.

Il n'est pas étonnant de percevoir dans Envoi cette dialectique du régulier et de l'irrégulier, du simple et du complexe, qui frappait déjà dans Le pas, les pentes (1991), mais le compositeur lui a adjoint une dimension nouvelle : des rythmes déclenchés automatiquement par certaines notes du piano Midi forment une polyrythmie qu'un seul interprète ne pourrait pas réaliser. L'aspect très vivant des rythmes ne peut cependant pas être dissocié des autres caractéristiques de la musique d'Ingólfsson, et notamment de ce qu'il appelle la « surface perceptive » : les jeux d'aimantation, d'attirance qui unissent certains sons, certaines couleurs harmoniques et certains timbres composés.

Dans Envoi se manifeste l'idée de « faire fondre la logique dans un timbre » au sens où les dix-neuf instruments de l'ensemble participent à une fusion de leurs timbres individuels - comme dans le cas des cordes au départ. Mais le timbre ne neutralise pas la musique, il laisse une place importante à des notions de résonance, à des reliefs mélodiques et harmoniques (six sons principaux dominent l'oeuvre sur la base de la note fa) et entretient même certaines polarités, certains jeux sur la mémoire. Le recours au piano Midi marque chez le compositeur une étape supplémentaire dans sa recherche du discursif.

En choisissant des fonctions parfois contraignantes qui participent à la composition — un système de delay, par exemple, générant de nouveaux sons ou rythmes après l'émission d'une note —, il tente de maintenir un rapport mutuel entre l'écriture et ces ajouts afin d'augmenter la « charge informative » (au sens de la théorie de l'information). Il vise aussi la différence avec « un soliste pour ainsi dire polyvalent — dont l'instrument est variable — et l'ensemble de possibilités fixes que représentent les autres instruments ».




captations

Voir la fiche media

complete.mp3

Composé par Atli Ingolfsson , concert du 24 janvier 1995

Voir la fiche media

complete.mp3

Composé par Atli Ingolfsson , concert du 9 avril 1995


œuvres similaires


Cette fiche œuvre a valeur encyclopédique, elle ne reflète pas les collections de la médiathèque de l'Ircam. Veuillez vous référer aux fiches "partitions".


Vous constatez une erreur ?

IRCAM

1, place Igor-Stravinsky
75004 Paris
+33 1 44 78 48 43

heures d'ouverture

Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Fermé le samedi et le dimanche

accès en transports

Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles

Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique

Copyright © 2022 Ircam. All rights reserved.