Die Runde Zahl — le nombre rond— fait référence à la disposition scénique particulière qui sert de base à la conception originelle de la pièce : les musiciens sont disposés en six points équidistants autour du public formant un cercle imaginaire (L'œuvre peut cependant être présentée dans une disposition plus frontale). L'espace est donc maître du jeu, les possibilités de disposition sont (presque) infinies. La composition de la pièce est totalement fondée sur le calcul d'un nombre limité de combinaisons — espaces fixe — et de trajectoires — espace temporel — entre ces six points. Un autre parti pris : nous trouvons uniquement des instruments à clavier (1 xylophone, 3 vibraphones, 2 marimbas, 1 marimba-basse et 2 glockenspielen). Le timbre est donc réduit. Tout se passe donc, dans l'agencement rythmique et des lignes mélodiques, dans les parcours harmoniques, dans les contrastes des densités, dans les combinaisons et les trajectoires imaginées entre les différents points de l'espace défini.Un facteur à considérer : les conceptions formelles que l'on peut imaginer sont également multiples ; l'espace est ouvert, les possibilités de choix formel le sont aussi. Je me suis naturellement penché sur la construction de divers processus basés sur la combinatoire de différents éléments musicaux — toujours définis en fonction de l'espace — et dans un deuxième temps, j'ai travaillé sur l'équilibre formel : transitions, ruptures, arrêts, contrastes, rappels, développements.