Dialects est produit par le processus de transformation électronique de sources sonores de type voyelles et fricatives, en deux flux interactifs.
La première source est le battement d’ailes d’insectes ; la seconde, des ondes alpha, modulées en fréquence et en amplitude. Les deux sources ont été produites à l’origine en laboratoire, puis soumises à diverses transformations par le compositeur. Les principaux dispositifs utilisés pour produire les transformations sont (1) un vocodeur déclenché par percussion et (2) un générateur de percussion avec capacité de modulation de hauteur.
Une performance de Dialects combine des groupes de ces sons, préalablement préparés, tournant à des vitesses rapides (jusqu’à 30 fois par seconde), avec des éléments électroniques-percussifs en direct, tournant de la même manière. Deux générateurs de percussion sont utilisés, chacun déclenché par des bouquets de fleurs en fil de fer vibrant, fabriqués pour cette œuvre par l’artiste Jackie Monnier. Les rotations combinées sont déployées et présentées par le biais d’un système sonore à huit canaux.
Certains des matériaux sonores préparés ont été produits pour une œuvre antérieure (Likeness to Voices/Dialects), réalisée au Centre Européen pour la Recherche Musicale, Metz, sur une commande de la Fondation Calouste Gulbenkian (1982).
David Tudor