Dense/Echo I se présente en trois sections enchaînées. Chacune de ces parties est à entendre comme une esquisse d'une pièce plus vaste. « Il y a précisément trois œuvres dont le déroulement et le caractère sonore sont résumés dans cette partition : Schreyahn pour violoncelle et groupe instrumental a marqué le trio initial pour violoncelle, flûte et piano. Par la suite Echo I est le commentaire des partitions Tôku/Nah, pour deux orchestres à vent, et Andere Räume (Autres espaces) pour quatre percussionnistes et bande. »
Dense/Echo I commence donc en formation de trio. Le violoncelle débute seul, rejoint par la flûte en sons harmoniques et le piano. L'usage de la sourdine et l'indication « très éloigné » induisent une sensation de lointain. Les instrumentistes sont par ailleurs invités à se présenter sur scène en positions éloignées. Cette partie en trio s'achève dans le suraigu à la flûte et au violoncelle. Dans la deuxième section, flûte, clarinette et violoncelle économisent leur potentiel en jouant des tenues tandis que le violon installe un continuum dans l'aigu. Le piano introduit un discours plus animé et contrasté qui va se communiquer successivement aux autres instruments. Le violon termine cette phase par un solo plus long qui évolue sur une trame de hauteurs à registres fixes. Ce principe de sons à registres fixes domine entièrement dans la courte troisième section qui entraîne l'auditeur dans « d'autres espaces ».
Programme du concert du 10 décembre 1997, Institut Goethe.