informations générales

date de composition
2005
durée
15 min
éditeur
Lemoine
Dédicace
à Christian Dierstein, à Rüdiger Nolte et aux membres du Freiburger Barock Consort : Daniela Helm, Ulrike Kaufmann, Christa Kittel, Petra Müllejans, Hille Perl, Karl Kaiser et Lee Santana.
Commande
Freiburger Barockorchester

genre

Musique concertante (Percussion et ensemble/orchestre)

effectif détaillé

Soliste(s)
percussionniste

flûte [traverso], percussionniste, pianoforte, théorbe, 2 violons - instruments anciens, 2 violes d'amour, viole de gambe

informations sur la création

date
21 mars 2005
Berlin, Philharmonie
interprètes
Christian Dierstein : percussion, Freiburger Barockorchester : Karl Kaiser, traverso, Petra Müllejans et Daniela Helm, violons, Ulrike Kaufmann et Christa Kittel, violes d?amour, Hille Perl, viole de gambe, Lee Santana, théorbe, Brice Pauset, pianoforte et direction.

Note de programme

    <p>Ce deuxième concerto de chambre constitue le « mouvement lent » d’un portrait en trois partie de Mahmoud Darwich. Comme le premier concerto (et le troisième à venir), il ne fait intervenir aucun texte parlé ou chanté, bien que la partition porte, ça et là, quelques repères tirés de l’œuvre du grand poète palestinien.</p><p>Écrit pour percussion principale accompagnée des membres du Freiburger Barockorchester, il pose doublement la question de l’écriture concertante dans un contexte de dialogue presque impossible, et de l’empreinte culturelle propre à certains instrumentariums : un ensemble constitué d’héritages organologiques du XVIIe siècle est-il plus « civilisé » que les instruments de percussion traditionnellement dévolus à la représentation des forces indomptées ? Quels phénomènes d’identification peuvent habiter les auditeurs d’aujourd’hui et quelle est la portée, au sein de l’écoute, d’une telle identification culturelle et politique ?</p><p>Rameau, en son temps, avait déjà traité ces questions, en particulier dans ses <em>Indes galantes</em>, aidé par un contexte intellectuel propice et courageux : nous sommes tous les « sauvages » d’autrui et seule la discussion (et pas seulement le dialogue) permet de comprendre en quoi cette sauvagerie peut constituer un corollaire, parmi d’autres, de ce qu’on nomme très généralement « culture ».</p><p>De même, les hiérarchies sous-jacentes que chaque auditeur porte en soi, comme citoyen écoutant de préférence ce qu’on lui a appris à écouter, sont vite malmenées dans ce concerto : les beaux instruments marquetés de notre victorieux âge baroque se révèlent vite porteur de sombres présages, tandis que la percussion se dévoile, <em>in fine</em>, prometteuse de puretés inattendues : la culture est différenciation.</p><p><em>Brice Pauset, février 2005.</em><br /></p>	



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