Le Jour d’après est un spectacle chorégraphique et musical écrit en 2000 avec la chorégraphe Susan Buirge, pour 7 danseurs, un chanteur et deux musiciens. Quatre « chants » électroacoustiques, qui alternaient avec les parties interprétées en direct, étaient diffusés en octophonie et spatialisés autour du public. C’est à partir de ces quatre chants, qui duraient dans la version chorégraphique environ 25 minutes au total, que j’ai établi cette version condensée — et donc plus courte — pour une diffusion octophonique en concert.
Le contenu est essentiellement constitué de voix d’hommes, chantées ou parlées. Plusieurs textes poétiques ou dramatiques célèbres sont ici conviés, dans leur langue originale, le plus souvent dans un clair-obscur ambigu d’où émergent çà et là tel mot ou membre de phrase, comme autant d’îlots ou débris de sens, rescapés en quelque sorte de notre mémoire et dont la fonction signifiante s’efface pour ne laisser subsister parfois que la seule force poétique. Shakespeare, Calderon, Pessoa, Camoes, Rilke, Tardieu, Dante, Leopardi, Yeats et Julien Marcland se rencontrent dans ce traitement quelque peu désinvolte mais non dénué de respect.
Patrick Marcland.