Cette pièce est la troisième, après un duo piano-percussion et une pièce pour vibraphone et électronique, qui explore cette relation avec Stan Brakhage. Ce qui m'attire et me fascine chez Brakhage, c'est une approche très concrète de ce qu'est le cinéma : un jeu sur la lumière. Lorsqu'il peint ou colle des insectes sur les pellicules même, c'est la lumière qu'il construit. C'est ce qu'on ressent en premier en regardant ses films. L'autre élément frappant est le jeu rythmique induit par le défilement des photogrammes : avec les projecteurs 16mm, il est assez lent pour que l'on perçoive chaque image séparément, et assez rapide pour que l'effet de la persistance rétinienne associé à la mémoire immédiate fasse percevoir, presque aléatoirement, des formes.
L'écriture de la musique peut s'apparenter à la construction progressive d'espaces, ou d'ïlots de résonances, à la fois par résonance naturelle, mais aussi par une sorte de mémoire des formes sonores. Lorsque le compositeur, l'interprète pensent des morphologies et les font respirer dans leur espace, l'auditeur perçoit quelque chose qui s'apparente aux formes visuelles de Brakhage.
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