Ces treize pièces sont les versions pour cymbalums extraites des 250 pièces pour piano intitulées « Jeux », dont la composition se poursuit régulièrement depuis 1973, et n'est sans doute pas encore achevée, puisque Kurtág pense que cela durera jusqu'à la fin de ses jours !
Littérature à vocation pédagogique, conçue sans plan systématique, et dont les morceaux sont notés comme des pensées fugitives sur un calepin et susceptibles d'être exécutés par des interprètes de tout âge quel que soit leur niveau. La plupart des pièces sont d'une extrême brièveté (moins d'une minute). On y trouve une grande diversité de thèmes musicaux, des allusions personnelles littéraires et musicales signalées dans le titre ; matière très riche, comportant un ensemble de difficultés graduées, éventail d'idées poétiques, de citations très libres, de « portraits » (— hommage à —), d' « objets trouvés », et dont la construction peut être très libre, ou lâche jusqu'à flirter prudemment avec le hasard. Deux centaines de ces morceaux ont fait l'objet d'une édition en quatre cahiers.
d'après W. Brenneke, programme du concert de l'Ensemble Instrumental "Studio 111 de Strasbourg" au Centre G. Pompidou, 24 janvier 1983.