Sara Glojnarić étudie la composition de 2009 à 2013 à l'Académie de musique de Zagreb dans la classe de Davorin Kempf, puis à l’Université d’État de Musique et des Arts du Spectacle de Stuttgart, où elle suit les enseignements de Michael Reudenbach et de Martin Schüttler et obtient une licence et un master en composition en 2013-2014.

Son catalogue comprend des pièces de théâtre musical (Im Stein, 2021), des opéras (Pray, chuck, come hither, 2019), des pièces orchestrales ou de musique de chambre (SYNCD., 2018), ainsi que des œuvres vidéo et des installations multimédia et multisensorielles (Confession Box, 2016).

Sa musique est notamment interprétée par l'Ensemble Musikfabrik, le Trio Catch, l'Ensemble Recherche, l'Ensemble Mosaik, l'Ensemble Modern, Neue Vocalsolisten Stuttgart, Sarah Maria Sun, Dirk Rothbrust, Ensemble Mimitabu, Rubiks Collective, Decoder Ensemble, The Black Page Orchestra, Croatian Radio Symphony Orchestra, à l'occasion d'évènements internationaux comme l'ECLAT Festival Stuttgart, le Huddersfield Contemporary Music Festival, l'Ultraschall Festival Berlin, Wittener Tage für neue Kammermusik, Showroom of Contemporary Sound, Warsaw Autumn et la Biennale de Musique de Zagreb.

Sara Glojnarić focalise son regard d'artiste sur la mécanique sociopolitique à l’oeuvre dans notre société contemporaine. Son travail de compositrice se déploie sur un large éventail de thèmes qui englobe à la fois la culture pop, la musique savante, la nostalgie et la mémoire collective, la propagande anti-féministe, le racisme, le genre et le patriarcat.

Son approche compositionnelle intermédiale et un intérêt particulier pour les formes performatives, scéniques et numériques se retrouvent notamment dans Im Stein, pièce de théâtre musical dont la mise en scène prend la forme d'un flux multimédia produit en direct depuis l’opéra de Halle transformé en studio virtuel, créant une synthèse entre film et performance de théâtre musical.

Un autre exemple représentatif de son travail est l’installation vidéo #popfem (2016), pour laquelle elle utilise la technique du cut-up afin de détourner les propos haineux issus de vidéos ultra-conservatrices, misogynes et pro-vie trouvées sur YouTube, les transformant ainsi en discours féministes. Réalisée en collaboration avec l'artiste Binha Haase, cette oeuvre reçoit le Prix Kranichsteiner de l'Université d'été de Darmstadt en 2018.

Lauréate de nombreux prix et bourses, elle reçoit en 2022 le Prix de composition Esrte Bank.

Sara Glojnarić vit à Stuttgart. Ses travaux sont publiés par la maison d'édition berlinoise Juliane Klein.

Prix et distinctions

• Prix allemand du théâtre DER FAUST, 2022  ;
• Prix de composition Erste Bank, 2022 ;
• Lauréate du concours d'opéra NEUE SZENEN V, organisé par le Deutsche Oper Berlin, 2020 ;
• Bourse Progetto Positano (Fondation Ernst Von Siemens pour la musique), 2020 ;
• Bourse de la Fondation pour les Arts Baden-Württemberg, 2019 ;
• Prix Kranichsteiner (Darmstadt), 2018 ;
• Bourse de la fondation Rudolf et Margita Matz, 2014.