<p><strong>1. Haute-contre</strong></p><p>« La crainte fit les dieux et l'espoir les soutint. »
D.A.F de Sade : <em>La Vérité</em></p><p><strong>2. Voix parlée</strong> (préenregistrée) ; seuls les fragments imprimés en gras ont été utilisés.</p><p><strong>« Toute ma vie, je n'ai vu que des temps troublés, d'extrêmes déchirements dans la société, et d'immenses destructions ; j'ai pris part à ces troubles.</strong> De telles circonstances suffiraient sans doute à empêcher le plus transparent de mes actes ou de mes raisonnements d'être jamais approuvé universellement. »
Guy Debord : <em>Panégyrique</em>, tome premier.</p><p>« Freedom now est le mot de passe de toutes les révolutions ; mais pour la première fois, ce n'est pas la misère, c'est au contraire l'abondance matérielle qu'il s'agit de dominer selon de nouvelles lois. <strong>Dominer l'abondance</strong> n'est donc pas seulement en modifier la distribution, c'est en redéfinir toutes les orientations superficielles et profondes. »
Guy Debord : <em>Le Déclin et la chute de l'économie spectaculaire-marchande</em>
«<strong> Je connais très bien mon temps. Ne jamais travailler demande de grands talents</strong>. Il est heureux que je les ai eus. Je n'en aurais manifestement eu aucun besoin, et n'en aurais certainement pas fait usage, dans le but d'accumuler des surplus, si j'avais été originellement riche, ou si même j'avais au moins bien voulu m'employer dans un des quelques arts dont j'étais peut-être plus capable que d'autres, en consentant une seule fois à tenir le moindre compte des goûts actuels du public. »
Guy Debord : <em>« Cette mauvaise réputation... »</em></p><p>« <strong>Le secret domine ce monde, et c'est d'abord comme secret de la domination</strong>. Selon le spectacle, le secret ne serait qu'une nécessaire exception à la règle de l'information abondamment offerte sur toute la surface de la société, de même que la domination, dans ce « monde libre » du spectaculaire intégré, se serait réduite à n'être qu'un département exécutif au service de la démocratie. »
Guy Debord : <em>Commentaires sur la société du spectacle.</em></p><p>« <strong>Le temps est l'aliénation <em>nécessaire</em>, </strong>comme le montrait Hegel, le milieu où le sujet se réalise en se perdant, devient autre pour devenir la vérité de lui-même. »
Guy Debord : <em>La Société du spectacle</em>.</p><p>« Ce siècle n'aime pas la vérité, la générosité, la grandeur. »
Guy Debord : <em>Considérations sur l'assassinat de Gérard Lebovici</em>
« Un concours de circonstances a marqué presque tout ce que j'ai fait d'une certaine allure de conspiration. »
Guy Debord : <em>Panégyrique</em>, tome premier.</p><p>« Je me suis plu ici à me citer moi-même en plusieurs occasions. Je n'ignore pas que beaucoup de gens trouveront la chose choquante. Personne ne serait choqué — et il n'aurait même pas paru utile de me bâtir cette mauvaise réputation — si je me trouvais, comme les autres, dans l'impossibilité de citer encore aujourd'hui ce que j'avais pensé ultérieurement. Pour raviver les regrets de ceux qui n'ont pas compris au juste moment, j'ajouterai que ce qu'il y avait de plus admirable dans la citation que j'évoque maintenant tenait dans la terrible vérité de ce mot : « le centre même du monde existant » . »
Guy Debord : <em>« Cette mauvaise réputation... »</em><br /></p>