Malcolm Arnold est né à Northampton en 1921. Après des études au Royal College of Music de Londres, il rejoint le London Philharmonic Orchestra, devenant première trompette en 1942. En 1948, il reçoit la bourse Mendelssohn et quitte l’orchestre pour passer une année en Italie. A son retour, il se forge rapidement une réputation de compositeur aux talents variés et de brillant orchestrateur, ce qui lui vaut de nombreuses commandes. Depuis, il a composé pour toutes sortes d’ensembles : tant pour les professionnels que pour les amateurs, pour le théâtre, les concerts et le cinéma (plus de 80 musiques de films dont Le Pont de la Rivière Kwai et Inn oftheSixth**Happiness qui lui valurent respectivement un Oscar et un Prix Ivor Novello). En 1969, il est fait Bard of the Cornish Gorseth et reçoit le titre de Commandeur de l’Ordre de l’Empire Britannique l’année suivante. Il est détenteur de doctorats honorifiques de musique des Universités d’Exeter (1969), de Durham (1982) et de Leicester (1984). Il est nommé membre du Royal College of Music en 1983. Il est également membre honoraire de la Royal Academy of Music. En 1986 (sa 65ème année), il remporte le Prix Ivor Novello pour «services exceptionnels à la musique britannique». En 1993, il reçoit le titre de Chevalier pour services rendus à la musique.
Les racines de la musique de Malcolm Arnold plongent dans la danse et le chant. Une musique à la texture lumineuse, au dessin clair. Ses pièces plus légères, faciles d’écoute et d’exécution gratifiante, sont parmi les rares équivalents contemporains des sérénades et divertimenti du XVIIIe siècle. Inépuisable compositeur de mélodies dont il prodigue son auditoire, le «big tune» de sa modesteToy**Symphony, par exemple, jouit du même succès que les nombreux thèmes mémorables des oeuvres majeures. Plusieurs de ces airs font désormais partie du répertoire des concerts. Mais pour ceux qui savent écouter, sous une surface séduisante, ses oeuvres laissent fréquemment entrevoir une personnalité musicale complexe et d’énormes tensions. En réalité, par certains côtés, Malcolm Arnold révèle à travers sa musique son profond intérêt pour la condition humaine ainsi que sa conviction que la musique est «un acte social de communication, un signe d’amitié, le plus fort qui soit».