José-Miguel Fernández étudie la musique et la composition à l’université du Chili et au Laboratoire de recherche et de production musicale (LIPM) de Buenos Aires (Argentine) en 1996. En 2000, il s’installe en France, à Lyon, pour suivre des cours de composition au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse. En 2005-2006, il participe au Cursus de composition et d’informatique musicale de l’Ircam aux côtés de Philippe Leroux.

En 2014, il intègre le programme de compositeur en Résidence en Recherche Musicale et Artistique sur l’interaction en musiques mixtes de l’Ircam. À partir de 2018, il réalise une seconde résidence à l’Ircam en partenariat avec le Société des Arts Technologiques de Montréal sur l’écriture de l’électronique pour le projet audiovisuel Las Pintas.

Entre 2017 et 2023, toujours à l’Ircam, José-Miguel Fernández entreprend un doctorat en musique (recherche et composition) au sein du l’unité mixte de recherche STMS (Sciences et Technologies de la Musique et du Son), financé par Sorbonne Université/Collegium Musicæ, et sous la direction de Jean-Louis Giavitto et Pierre Couprie. Sa thèse, intitulée Vers un système unifié d’interaction et de synchronisation en composition électroacoustique et mixte : les partitions électroniques centralisées vise à développer une notion de partition permettant la définition et le contrôle général de tous les processus électroniques, d’interaction et de synchronisation au sein d’un même environnement, en intégrant les événements musicaux, gestuels et visuels.

Ses principaux axes de recherche se concentrent sur la spatialisation sonore, l’écriture fine de l’électronique (afin d’atteindre le même degré de précision pour la notation de l’électronique que pour celle de la musique instrumentale), et la recherche de nouveaux outils pour la création en musiques mixtes et électroacoustiques. Ces outils sont fondamentalement basés sur un langage synchrone et un système de synthèse dynamique permettant la création et la suppression de processus à la volée. Au cours de son doctorat, il développe la librairie AntesCollider qui utilise le langage Antescofo pour contôler le synthétiseur SuperCollider. Sa pièce Sources Rayonnantes, commandée par l’Ircam à l’occasion du festival ManiFeste 2023, est entièrement réalisée avec AntesCollider.

Chez José-Miguel Fernández, le son guide le discours musical. Il utilise toutes les techniques de traitement, de synthèse et d’analyse en interaction avec les instruments pour créer des compositions où différentes morphologies sonores s’imbriquent, passant par différents états, du chaos à la contemplation.

Ses œuvres sont créées dans le monde entier à l’occasion d’évènements comme les Journées Grame, la Biennale Musique en Scène de Lyon, Archipel à Genève, Wasserspeicher à Berlin, Fabbrica Europa à Florence, EMS à Shanghai, Imatronic du ZKM à Karlsruhe, RomaEuropa à Rome, au festival Traiettorie à Parme, ou encore au Bendigo International Festival of Exploratory Music en Australie.

Sa musique est interprétée par des ensembles tels que Ensemble Atelier XX-21, Ensemble Orchestral Contemporain, ensemble Unitedberlin, Ensemble Vortex, trio de Bubar et des solistes tels que Claude Delangle, Roméo Monteiro, Thierry Miroglio ou Philippe Spiesser.

Il reçoit des commandes du Gouvernement Chilien, de l’Etat Français, Grame/EOC et EXPERIMENTALSTUDIO, Aujourd’hui Musiques et la Biennale de Venise entre autres. En 2000, il est sélectionné au concours international de musiques électroacoustiques de Bourges. En 2008, il est lauréat des concours internationaux de composition Grame-EOC de Lyon, et du Giga Hertz Award du ZKM/EXPERIMENTALSTUDIO en Allemagne en 2010.

Parallèlement à son activité de compositeur, il travaille sur divers projets pédagogiques et de création en lien avec l’informatique musicale.