Jacques Wildberger est né le 3 janvier 1922 à Bâle. Après avoir achevé son éducation musicale comme pianiste au Conservatoire de Bâle, il s’initie à la technique dodécaphonique auprès de Wladimir Vogel (Ascona). Ses premières oeuvres sont exécutées aux cours d’été de Darmstadt (1951-1952), à la WDR de Cologne («Musik der Zeit», 1956), au festival d’Aix-en-Provence (1958) et à Paris, au Domaine Musical (1958). C’est en 1953 qu’il s’impose à Donaueschingen avec Tre Mutazioni, pour orchestre de chambre. Dans son oeuvre, il a essayé de trouver un juste milieu entre les musiciens de l’école de Vienne et des compositeurs comme Boulez et Blacher, tout en subissant l’influence de Vogel, notamment dans sa musique vocale avec des compositions telles que Epitaphe pour Evariste Galois, action documentée pour soli, récitant, choeur parlé, bande magnétique et orchestre (1964), La Notte, pour mezzo-soprano, 5 instruments et bande magnétique (1967) ou Die Stimme, die alte schwacher werdende Stimme pour soprano, violoncelle, bande magnétique et orchestre (1973-1974). Entre 1959 et 1966, il enseigne la composition, l’analyse et l’instrumentation à l’Ecole Supérieure de musique de Karlsruhe, puis, jusqu’en 1987, à la section professionnelle de l’Académie de Bâle. Parmi ses oeuvres : Du holde Kunst, représentation profane pour récitant, soprano et orchestre (1987-1988), Kammerkonzert für Saiteninstrumente und Synthesizer (1995-1996), Commiato, pour quatuor à cordes (1997).