Karim Haddad est né à Beyrouth (Liban) où il étudie au Conservatoire national jusqu’à sa fermeture en 1975 pour cause de guerre civile. Il entreprend ensuite des études de philosophie et de littérature.
En 1982, il quitte Beyrouth pour Paris. Il obtient six prix du Conservatoire national supérieur de Paris, ainsi que le Diplôme supérieur de composition avec mention. Il travaille notament avec Alain Bancquart, Paul Mefano et Klaus Huber. Cette période d’apprentissage est marquée par son vif intérêt pour les espaces non tempérés et leur forte relation avec la poétique temporelle. En 1992 et 1994 il participe aux Ferienkursen für Musik de Darmstadt où il obtient une bourse d’étude. En 1995, il suit le stage d’informatique musicale de l’Ircam, date à partir de laquelle il utilise exclusivement l’outil informatique pour l’élaboration de ses œuvres.
La commande de Radio France Noch eins ist aber zu sagen… pour deux sopranos, ensemble instrumental et dispositif électronique, sur un poème d’Hölderlin, crée par l’Orchestre Philharmonique de Radio-France inaugure la création du cycle Das Werden im Vergehen (le devenir dans le périssable) consacré au poète allemand.
En tant qu’expert dans le domaine de l’informatique musicale, et plus particulièrement dans celui de la composition assistée par ordinateur (CAO), en 2000 lui est confiée la responsabilité du support technique du forum de l’Ircam. Il développe plusieurs outils pour l’environnement d’OpenMusic (contrôle de la synthèse par Csound) ainsi que des interfaces entre cet environnement et les éditeurs de partition Finale et Lilypond.
Ses œuvres sont jouées par les solistes des ensembles Itinéraire et 2e2m, le Quatuor Diotima, l’Orchestre philharmonique de Radio-France, le Staatsoper de Berlin, l’ensemble SIC, l’ensemble instrumental Futurs-Musiques dans divers festivals tels que le Présences de Radio-France, le festival Lucero, les rencontres musicales de la Fondation Gulbenkian ou le festival Agora de l’Ircam.