« Peu après ma venue au monde, en mars 1958, j’ai filé vers l’Afrique, où la musique m’attendait. Comme il n’y avait pas de conservatoire dans mes pays de résidence, mon apprentissage se fit intégralement en solitaire. De retour en France, j’abandonnai le lycée. L’essentiel de mon existence sociale s’écoula jusqu’en 1989, à copier pour divers éditeurs, tout en continuant à écrire solitairement (2e Cantate, Concerto pour violon, Lug…). Je tâche à présent de me servir de tout ce qui se trouve à disposition du compositeur en terme de sons, de formes, de ressources grammaticales, de paradoxes, de pulsions, de cassure. »
Voici comment Frédérick Martin définit lui-même sa carrière. Sa sensibilité, tel un sismographe, met à nu la misère humaine dans un vaste répertoire d’œuvres d’où se dégage une grande finesse, même si les titres, les formes ou les modes d’expression semblent choquer. Ce serait peu dire que d’assurer que Frédérick Martin est un compositeur engagé.
1989-91 : pensionnaire à l’Académie de France à Rome
1992-93 : cursus d’informatique musicale à l’Ircam
1993-94 : Villa médicis hors-les-murs (Californie)
Commandes : Etat, Radio-France (1986, 87, 94, 98), fondation Royaumont, Eic, festival Aujourd’hui Musiques de Perpignan, Association des amis de l’orgue d’Angoulème, de la Ville d’Argenteuil, commandes privées d’instrumentistes et de mécènes.