Né en Finlande en 1911, Erik Bergman étudie à l’Académie Sibelius (où il deviendra plus tard professeur de composition), puis il suit les cours de Heinz Tiessen à Berlin et de Wladimir Vogel à Ascona en Suisse. Il se forge une grande réputation de chef de choeur jusqu’à ce qu’il arrête de diriger en 1978. Ses premières compositions, principalement des oeuvres pour choeur, couvrent une grande diversité d’expression, allant de la farce au mysticisme. Ses oeuvres dans ce domaine comptent parmi les plus importantes de l’Europe d’après-guerre.
Bergman a énormément voyagé, collectionnant les instruments et entreprenant des recherches sur les racines de la musique européenne. Bien que sa propre musique soit pleine d’ambiguïtés et opère à différents niveaux, depuis quelques années il s’intéresse de plus en plus au «primitivisme musical» et à la «musique au seuil du silence». A partir de la fin des années 1970, il écrit une grande quantité de pièces orchestrales et instrumentales de première qualité. Des oeuvres telles que Noa, l’énigmatique Silence and**Eruptionset, plus récemment, leConcertopourViolonet leQuatuor**à Cordes, lui ont valu une réputation internationale. En 1995, son premier opéra, The Singing**Tree, est créé à l’Opéra National de Finlande après avoir remporté le prestigieux Prix de musique nordique l’année précédente.
A la suite de deux concerts d’oeuvres de Bergman à Washington et New York, un critique a écrit de lui : «Bergman, l’un des compositeurs les plus importants et intéressants de notre époque, a développé ses propres déviations du dodécaphonisme de façon particulièrement originale et expressive pour les utiliser avec une habileté et une force émotionnelle et artistique qui n’appartiennent qu’à lui. Sa musique est inventive, imaginative et irrésistible.»