Benjamin Dupé étudie la musique au Conservatoire de Nantes, dans les classes de guitare et d’écriture, puis au Conservatoire national supérieur de Musique de Paris. Il y suit l’enseignement du guitariste Alberto Ponce, du compositeur et improvisateur Alain Savouret et du metteur en scène Georges Werler.

Depuis sa sortie du Conservatoire en 1999, il se consacre à la création musicale au sens large : écriture instrumentale et électroacoustique, improvisation et performance, réalisation et programmation de dispositifs technologiques…

Sa proximité avec le monde du spectacle vivant contemporain l’amène parallèlement à interroger la représentation de la musique et à inventer des formes distinctes du concert traditionnel. Dans cet esprit, il cofonde en 2000, avec les compositeurs Benjamin De La Fuente et Samuel Sighicelli, la compagnie d’invention musicale Sphota, avec laquelle il créera sept spectacles. Accueillie par des festivals de musique contemporaine (Musica Strasbourg, März Musik Berlin), des théâtres (MC2 de Grenoble, Le Parvis à Tarbes), des salles de concert (Auditorium du Louvre, Auditorium National de Madrid), également en résidence à Bonlieu scène nationale d’Annecy de 2004 à 2006, Sphota sort en 2010 le disque Zemlia (La Terre) sous le label de Radio France Signature.

Comme compositeur, il reçoit des commandes de l’État, de différents Centres nationaux de création musicale (La Muse en Circuit, le GMEA, le GMEM), de l’INA / GRM, de Radio France, de Lieux Publics…

Il est également sollicité par des metteurs en scène (Declan Donnellan pour Le Cid au Festival d’Avignon 1998, Renaud-Marie Leblanc en 2010 pour Erich Von Stroheim de Christophe Pellet au Merlan scène nationale à Marseille) ou par des chorégraphes. Avec Thierry Thieû Niang, il crée successivement A bout de souffle avec des personnes âgées en 2007 (Marseille, Friche la Belle de mai), puis au Au bois dormant, sur le monde de l’autisme, spectacle auquel collaborent également Marie Desplechin et Patrice Chéreau (Festival de Marseille, 2008).

En 2009, il crée Comme je l’entends, un solo qui aborde la question de la perception de la musique contemporaine par les publics. Tissant ses propres créations musicales et des paroles enregistrées d’auditeurs « profanes » commentant la musique, cette « performance autobioscénique », créée au Théâtre des Salins scène nationale de Martigues, tourne depuis dans le réseau des festivals de musique contemporaine comme dans celui des scènes nationales.

En 2010, il compose pour 7 instruments une version radiophonique de Comme je l’entends, enregistrée par des musiciens parmi lesquels Pascal Contet et Bruno Chevillon. Diffusée sur France Musique et France Culture, cette pièce se distingue au Prix Italia à Turin (concours international de création radiophonique).

En 2012, il crée Fantôme, un léger roulement, et sur la peau tendue qu’est notre tympan au festival Les Musiques à Marseille. Interprétée par un ensemble d’instruments mécaniques et d’objets sonores pilotés à distance, librement inspirée du mythe d’Orphée, la pièce propose à cinquante spectateurs, installés au cœur d’un dispositif musical entièrement scénographié, une expérience sensorielle autour du merveilleux et du fantomatique. Cette œuvre tourne depuis dans un réseau allant des scènes nationales au festival international d’Aix-en-Provence, en passant par le Théâtre Liberté à Toulon ou le Théâtre de Caen.

En 2014, il crée, en deux étapes, Il se trouve que les oreilles n’ont pas de paupières, d’après le livre La Haine de la musique de Pascal Quignard. Un Prélude avec le comédien Pierre Baux et l’altiste Garth Knox est d’abord donné au Festival d’Avignon dans le cadre des Sujets à vif. La version finale du projet, avec le même comédien, le quatuor à cordes Tana et la partie électronique réalisée par l’Ircam est ensuite jouée à l’automne au Phénix à Valenciennes puis en tournée. Elle est également programmée lors du festival ManiFeste 2015.

En 2017, Benjamin Dupé crée son opéra Du chœur à l’ouvrage, pour voix d’enfants (chœur et solistes) et ensemble de dix instruments, pour lequel il commande le livret à Marie Desplechin. Créé au théâtre de Caen, l’œuvre est reprise dans deux autres productions avec la Maîtrise de Radio France – Bondy au Nouveau théâtre de Montreuil puis avec la Maîtrise des Bouches-du-Rhône.

Depuis 2012, Benjamin Dupé est compositeur associé au Phénix scène nationale de Valenciennes, dans le cadre d’une résidence soutenue par le Ministère de la Culture et la Sacem. De 2015 à 2018, il est artiste associé au Nouveau théâtre de Montreuil - centre dramatique national, et compositeur associé de 2016 à 2018 au Théâtre Durance de Château-Arnoux / Saint-Auban dans le cadre d’une résidence soutenue par le ministère de la Culture et la Sacem. Il reçoit en 2016 le Prix nouveau talent musique de la SACD.

© Ircam-Centre Pompidou, 2019

sources

Site personnel du compositeur (voir ressources).



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