Anders Hillborg commence à découvrir la musique en intégrant un chœur, puis en tant que claviériste improvisateur dans un groupe de pop suédois, expérience d’où lui vient son intérêt pour la musique électronique. En découvrant Brian Ferneyhough et György Ligeti, il se passionne pour le contrepoint et la musique orchestrale, matières qu’il étudiera de 1976 à 1982 au Collège royal de musique de Stockholm : il se consacre dès 1982 exclusivement à la composition.
Le compositeur enseigne occasionnellement, en 1990 au Collège de musique de Malmö et dans différentes masterclasses. Il a effectué diverses résidences, à Soundstreams, Toronto (2003), Avanti! (1995, 2005), Aspen (2008), au Swedish Collegium for Advanced Study d’Uppsala en 2010-2012, avec le NDR Elbphilharmonie Orchester pour la saison 2015-2016 et le Stavanger Symphony Orchestra en 2021.
Ses pièces ont été jouées notamment par le Los Angeles Philharmonic, l’Orchestre philharmonique de Berlin, le Chicago Symphony, le New York Philharmonic, le San Francisco Symphony, Tonhalle Orchester Zürich, Bayerishe Rundfunk Orchester, Royal Stockholm Philharmonic, BBC Symphony Orchestra, Swedish Radio Orchestra et les Orchestres philharmoniques de Oslo, Bergen et Helsinki. Il a reçu des commandes du Los Angeles Philharmonic, du Chicago Symphony, de l’Orchestre philharmonique de Berlin, Tonhalle Zürich, New York Philharmonic, Carnegie Hall, Swedish Radio Orchestra et le Royal Stockholm Philharmonic.
Le catalogue de Anders Hillborg explore la musique de chambre, orchestrale, chorale, ainsi que la musique de film et la pop. Bien qu’initié à la musique via le chant, Anders Hillborg apprécie particulièrement les compositions ne comportant pas d’éléments extra-musicaux, pas même de l’écrit. En témoignent sa pièce pour chœur Mouyayoum (1985), originellement sur un texte de E.E. Cummings finalement retiré pour n’en garder que la musique et, de manière générale, un catalogue qui ne comprend aucune interdisciplinarité.
Le compositeur a par ailleurs un intérêt particulier pour la création de sons synthétiques à partir de moyens acoustiques, une recherche traduite par l’expression qu’il emploie de « Beast Sampler » (qui donne son titre à une pièce orchestrale de 2014) pour désigner l’orchestre : le son de l’instrument utilisé ne doit pas être reconnaissable (c’est notamment la raison de la présence dans Flood Dreams et Dreaming River de suonas, des hautbois chinois dont le son est peu familier à une oreille occidentale). La pièce Mouyayoum aussi cherche à déstabiliser l’auditeur, en reproduisant par des voix humaines des sons associés à l’électronique.
Compositeur suédois le plus joué à travers le monde, sa musique est par deux fois, en 1999 et en 2014, le centre du Festival des compositeurs de l’Orchestre royal philharmonique de Stockholm. En 2020, le BBC Symphony Orchestra fait de lui l’invité d’honneur de son festival “Total Immersion”. Le label BIS lui a consacré quatre CD portraits.
Prix et récompenses
- Grammis Award du meilleur CD classique de l’année pour Sirens, 2016 ;
- Music Export Prize du gouvernement suédois, 2015 ;
- Gannevik Prize, 2013 ;
- Grammis Award du meilleur CD classique de l’année pour Eleven Gates, 2012 ;
- Premier Prix de l’UNESCO International Rostrum of Composers pour Dreaming River, 2002 ;
- Christ Johnson Prize pour le Violin Concerto, 1997 ;
- Grammis Award du compositeur de l’année pour le CD Jag vill se min älskade komma från det vilda, 1996 ;
- Christ Johnson Prize pour Celestial Mechanics, 1991.