Adam Maor commence ses études musicales par l’apprentissage de la guitare au conservatoire de Haïfa, puis celui de la composition avec Eitan Steinberg. Pour avoir refusé d’intégrer le service militaire israélien par objection de conscience, il est emprisonné de l’hiver 2002 à l’automne 2004. À sa libération, Adam Maor reprend son activité politique, qu’il poursuit encore à ce jour, et qui lui vaut d’être nommé pour le prix d’Ypres pour la paix en 2005.
Il continue ses études à la Haute École de Musique de Genève où il étudie auprès de Michael Jarrell, Luis Naón et Éric Daubresse qui lui enseigne la musique électronique. Il intègre ensuite le Cursus en composition et informatique musicale de l’Ircam en 2011-2012. La même année, il étudie aussi l’oud au Conservatoire de Musique orientale de Paris avec Michel Arkach.
Les travaux d’Adam Maor s’attachent à incorporer à la musique contemporaine occidentale des éléments de la musique arabe traditionnelle. Il s’inspire par ailleurs de la culture israélienne : plusieurs de ses pièces, vocales et instrumentales, s’appuient sur la poésie de Yitzhak Laor, avec qui il a plusieurs fois collaboré. En outre, sa musique est aussi un prolongement de son activité politique comme en témoignent plusieurs pièces : Occupy Haifa (2012) qui évoque les manifestations palestiniennes et israéliennes à Haïfa en 2011, I, Who Never Crossed this Desert (2015) qui met en regard les déplacement des réfugiés contemporains avec l’histoire du peuple juif, ou encore l’opéra Les Mille Endormis (2019), co-produit par l’Ircam et créé au Festival d’Aix-en-Provence, fable politique sur le conflit israélo-palestinien.
Il enseigne actuellement la musique électronique à l’École d’Art de Musrara, à Jérusalem et est assistant directeur artistique au festival Tzlil Meudcan de Tel Aviv. Ses œuvres ont été jouées par l’Ensemble Contrechamps, Interface, le duo Souflé, des solistes comme Barbara Maurer de l’Ensemble recherche, Luca Leracitano du mdi ensemble, à des festivals en Europe, en Argentine et en Israël.