Heraklès II est inspiré d'un texte d'Heiner Müller Héraklès II ou l'Hydre, dont Heiner Goebbels a tenu à indiquer quelques extraits :
Longtemps il crut encore marcher à travers l'abrutissant vent chaud qui semblait souffler de tous les côtés et faisait bouger les arbres comme des serpents, dans le crépuscule toujours pareil, suivant la trace de sang à peine visible sur le sol agité d'un tremblement régulier - allant seul à la bataille contre la bête. (...) Puis la forêt sembla s'épaissir, la nature du contact changea, la caresse devint mensuration. (...) Il savait qu'il n'avait jamais courru aussi vite. (...) La forêt était la bête, (...) S'adapter aux mouvements de l'ennemi. Les esquiver. Les prévenir. Les contrer. S'adapter et ne pas s'adapter. S'adapter en ne s'adaptant pas. Esquiver en attaquant. Attaquer en esquivant. (...) Dans le silence blanc, qui annonçait le commencement du round final, il apprit à lire le plan toujours autre de la machine qu'il cessait d'être était de nouveau autrement à chaque coup d'œil prise pas, et apprit qu'il le concevait modifiait écrivait avec l'écriture de ses travaux et de ses morts.