En grec, Hyle (prononcer "hilé") signifie d’abord « forêt » et, par extension, désigne le concept de matière.
C’est dans la forêt que Nuria Gimenez Comas est ici allée chercher à la fois son imaginaire sonore et son inspiration — notamment dans la pensée de Giambattista Vico (1668-1744), historien et philosophe italien.
Jouant sur l’opposition entre la forêt et la cité, l’un remettant l’autre en question, Vico met en regard intuition poétique et philosophie abstraite, sensorialité et fait politique. De tous ces concepts et images, la compositrice tire un essai musical sur l’imaginaire occidental. Dessinant diverses « scènes sonores », la partie électronique lui permet d’explorer la dualité entre son concret et son instrumental, à l’aide notamment du processus de resynthèse (analyse et restitution du son en temps réel).
Jérémie Szpirglas.