Nicolas Mondon (1980)

Berceuse-tableaux (2007)

for large orchestra

  • General information
    • Composition date: 2007
    • Duration: 6 mn
    • Commission: Musique Nouvelle en Liberté
Detailed formation
  • piccolo, 2 flutes [dont une baissée d'un quart de ton] , oboe, English horn, 2 clarinets [dont une baissée d'un quart de ton] , bass clarinet, bassoon, contrabassoon, 2 horns [avec sourdine] , 2 trumpets [1 avec sourdine velvet, l'autre avec sourdine bol] , trombone [sourdine plunger et sourdine bol] , bass trombone [avec sourdine plunger] , tuba [avec sourdine] , percussionist, harp, celesta, piano [avec balais de caisse claire] , 14 violins, 12 second violins [dont les 6 premiers avec sourdine de plomb] , 10 violas, 8 cellos, 6 double basses

Premiere information

  • Date: November 2007
    Location:

    France, Paris, Salle Pleyel


    Performers:

    l'Orchestre Pasdeloup, direction : Wolfgang Dörner.

Program note

La berceuse est chantée pour calmer les angoisses ou agitations, généralement d'un enfant, et l'accompagner jusqu'au sommeil. Berceuse-tableaux n'a pas exactement cette fonction, l'orchestre n'induisant pas forcement l'intimité nécessaire. Elle est plutôt une promenade en pays de berceuse, où l'on s'adresserait presque directement au sommeil, comme dans les berceuses Som som du Languedoc, dont elle se souvient parfois. Ici, nombre d'éléments dérivent de l'oscillation sur deux notes souvent liée, en musique, au fait de bercer.

Une berceuse traditionnelle chinoise aux inflexions souples et allant toujours de l'avant sert également d'arrière-plan structurel à Berceuse-tableaux. Elle constitue un cantus firmus pentatonique apaisé, sur lequel viennent se greffer des éléments du paysage de la berceuse : rythme de la respiration, oscillation du berceau, repos, irruption de pensées, de tourments, lien vocal avec la mère. Cette voix apparaît progressivement cependant que la cantilène, inaudible au début car très ralentie, émerge par bribes.

Les paroles de la berceuse chinoise évoquant la musique et la nature ont aussi directement nourri l'écriture de certains passages.

Nicolas Mondon.