Jérôme Combier (1971)
Gone (2010)
for string trio, clarinet, piano and electronics
electronic work, Ircam
- General information
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Composition date:
2010
- Publisher: Lemoine, Paris
- Commission: État, ensemble Accroche-note
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Composition date:
2010
- Type
- Chamber music [Wind, keyboard and string quintet]
- clarinet, piano, violin, viola, cello
Premiere information
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Date:
5 October 2010
Location:France, Strasbourg, festival Musica
Performers:l'ensemble Accroche-note.
Information on the electronics
Studio information: Ircam
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale):
Robin Meier
Electronic device: dispositif électronique non spécifié
Observations
Écouter l’enregistrement du concert ManiFeste du 30 juin 2016 au Centre Georges Pompidou : https://medias.ircam.fr/xffdfa9
Program note
Gone clôt un recueil ouvert en 2006, regroupant quatre pièces de musique de chambre : Noir azur (pour trio à cordes, 2006), Noir gris (pour trio à cordes, 2007), Hors crâne (pour violon, violoncelle et électronique, 2008) et Gone (pour clarinette, piano, trio à cordes et électronique).
Peut-être Gone est loin de l’univers de Beckett et de l’entreprise première que je m’étais fixée car loin de l’épure recherchée initialement, le peu d’idée, la restriction des éléments musicaux et surtout la simplicité de leur figuration, mais toutefois je n’ai pas dérogé à la recherche d’une forte contrainte formelle, et numérique à l’origine de toutes les proportions musicales (le temps accordée à telle ou telle idée) et qui reste ainsi la constante de ces quelques pièces.
Si le point de départ reste le texte et la fabrication d’une matière musicale mélodique puis harmonique issue précisément des mots ou des bribes de phrases, le texte de Beckett a vite été abandonné dans le cours de la fabrication de la musique. Les échelles de hauteurs construites se sont vite émancipées.
Au départ, je me souviens qu’il y avait aussi la recherche d’un timbre précis, d’une qualité de son : une matière noire, profonde, sans repère, ni rythme, ni hauteurs, des bruits de frottements, de souffles, de pression d’archet, comme origine de tout son ou même de toute idée à naître. Ce souffle de l’acteur, David Warrilow prenant sa respiration (rauque et sourde) que l’on entend au début de Solo.
Gone
Peut-être Gone est loin de l’univers de Beckett et de l’entreprise première que je m’étais fixée car loin de l’épure recherchée initialement, le peu d’idée, la restriction des éléments musicaux et surtout la simplicité de leur figuration, mais toutefois je n’ai pas dérogé à la recherche d’une forte contrainte formelle, et numérique à l’origine de toutes les proportions musicales (le temps accordée à telle ou telle idée) et qui reste ainsi la constante de ces quelques pièces.
- James Knowlson, Beckett, p. 1038, Actes Sud, Arles 1999, traduction Oristelle Bonis (Damned to fame, The Life of Samuel Beckett, Londres 1996)
Jérôme Combier, Juillet 2010.