L’écriture de ce quatuor étalée sur plus de deux ans a rythmé la composition d’une autre pièce pour 13 musiciens, 8 danseurs et dispositif électronique conçue comme un concert spectacle d’une heure et demie créé à Paris en septembre dernier.
En contrepoint de ce long et difficile travail incluant création lumière et mise en scène, la réalisation de ce quatuor est apparue comme une nécessité qui, au delà de la réponse à une commande, m’a amené à explorer un autre champ.
Ce quatuor a été inspiré par la lecture des sonnets de la poétesse Louise Labé écrits en italien et notamment du premier.
Conçu en un seul mouvement, son écriture se fonde sur le principe de rupture et continuité où la rythmique, dans la gestion de sa complexité aux quatre instruments, constitue l’élément essentiel de son évolution. C’est, qu’à la lecture de Louise Labé, il n’y a pas d’autre alternative à la mise à mort d’un désir que le désir lui même.
Henry Fourès.
O sorte dura, che mi fa esser quale
Punta d’un Scorpio, e domandar riparo
Contr’el velen dall’istesso animale.
Chiegglo li sol’ ancida questa noia,
Non estingua el desir a me si caro
Che mancar non potrà ch’i non mi muoia.
Louise Labé