Cette œuvre est une commande du Saitama Arts Theater pour son concert d’ouverture. Elle comprend six parties en forme de haïku reliées les unes aux autres comme des strophes dans la poésie japonaise. J’ai emprunté une suite de notes à un lied populaire d’Anton Webern (opus 17, n° 2) pour en faire une variation selon ma méthode personnelle. En fait, j’ai prélevé un élément d’une phrase de l’original pour l’utiliser comme matériau de composition dans la phrase suivante, et ainsi de suite. J’ai ainsi tenté d’obtenir le degré minimal de variation dans le domaine du son audible, mais aussi dans celui du vide – les pauses entre les sons –, où l’on n’entend rien.
Toshio Hosokawa.