Écrite pour le village de Rümlingen la pièce est en trois parties, jouées à trois endroits du village. La première partie pour flûte basse, contrebasse et steel-drums, jouée dans le hall de l'école est construite à partir d'un geste unique : un son tenu crescendo. Il résume à lui seul l'idée de la pièce : l'amplification du matériau musical.
Ce son initial prendra de l'ampleur se colorera pour finalement se fixer, « dans l'air », à travers des haut-parleurs disposé dans l'espace environnant. La seconde partie, est un dialogue, entre un trio d'instruments à vents, clarinette, saxophone, trombone, eun dispositif de six haut-parleurs disposés sur la pelouse devant l'école qui développe et amplifie le dernier son de la première partie.
La seconde partie joue un rôle de conduit à la fois musicalement – elle fait le lien entre la première et la troisième partie – et topographiquement – elle conduit les spectateurs du hall de l'école vers l'église où sera jouée la troisième partie.
Cette dernière partie, écrite pour un trio à corde, piano et électronique est une sorte d'écho de la première partie, écho qui résonnerait non seulement dans un lieu différent (l'église) mais aussi à travers des instruments différents (le trio à corde et le piano).
Dans Amplification/propagation la trajectoire musicale est doublée par un cheminement dans l'espace à travers le village. Le développement du matériau est corrélé à de la topographie et la musique établit ainsi une relation avec le lieu du village de Rümlingen.
Jean-Luc Hervé.