Karlheinz Stockhausen (1928-2007)
Oberlippentanz (1983)
for piccolo trumpet
[Danse de la lèvre supérieure]
electronic work
- General information
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Composition date:
1983
- Duration: 13 mn
- Publisher: Stockhausen Verlag
- Cycle: Samstag aus Licht : Luzifers Tanz
- Opus: extrait 8 de 53
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Composition date:
1983
- Type
- Solo (excluding voice) [Trumpet]
- piccolo trumpet
Premiere information
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Date:
25 May 1984
Location:Italie, Milan, Teatro alla Scala, Palazzo dello Sport, lors de la création de l'opéra Samstag aus Licht
Performers:Markus Stockhausen.
Information on the electronics
Electronic device: spatialisation
Observations
voir aussi la version pour ensemble de cuivre et percussion
Program note
Oberlippentanz (Danse de la lèvre supérieure) fait partie de Luzifers Tanz (Danse de Lucifer), troisième scène de l’opéra Samstag aus Licht (Samedi de Lumière, qui fait partie du monumental cycle opératique qui occupa Stockhausen de 1977 à 2004 et comprend sept opus, un par jour de la semaine).
Dans sa danse, Lucifer fait apparaître un visage monumental (lequel visage est incarné par l’orchestre : dans Licht, les personnages sont souvent incarnés par des musiciens), et fait danser, l’une après l’autre, les différentes parties de ce visage, dans des mouvements contraires et contradictoires. Ce faisant, il scande : « Si toi, Homme, tu n’as jamais appris de Lucifer / comment l’esprit de contradiction et d’indépendance / peut dénaturer l’expression d’un visage… tu ne peux – en harmonie avec toi-même – tourner ta face vers la lumière. » C’est alors que Michael paraît et proteste, d’un solo de trompette piccolo, s’indignant du malin plaisir que prend Lucifer à contempler le grimaçant visage. Mais Michael est chassé par les coups de tam-tam, et le monstrueux visage ne lui répond que par une danse de larmes ruisselantes. Un chat noir jouant du piccolo apparaît, perché sur le bout de la gigantesque langue, insolemment tirée, et salue les enfants de Satan. La danse reprend, mais elle est bientôt interrompue par les exclamations de l’orchestre et se termine dans le chaos. (Stockhausen 1984, 30–31).