La prédilection de Maurice Ohana pour la musique vocale monodique : musique liturgique médiévale, cantigas, folklore andalou ou berbère, cante jondo, est à l'origine de ces quatre pièces écrites à partir de notations mélodiques, dans l'esprit de l'improvisation. Elles sont, dans l'ordre instrumental, l'équivalent de ce que sera Sibylle, sept ans plus tard : une exploration de la monodie sous tous ses aspects (échelles, figures, attaques, ornements, timbre, phrasé, mouvement, dynamique), mais surtout une aventure sonore portée par le souffle de l'exécutant.
Christine Prost, catalogue raisonné de l'œuvre de Maurice Ohana, Revue Musicale, Editions Richard-Masse.